Loi Tshiani : ''De quoi nous demander si ces patriotards ont une conscience normale et un mental propre, pour faire une proposition de loi dangereuse'' (Tshivuadi Mukwa Lukusa)

 




Par Jules Mbuyu

 
En République démocratique du Congo, la proposition de loi sur la nationalité Congolaise continue à défrayée l'actualité politique. Ce projet de loi dit ''Loi Tshiani'', inscrit à l’ordre du jour de la session mars à l'Assemblée nationale par le député de la majorité Cerveau-Pitshou Nsingi Pululu, prévoit que les plus hautes fonctions publiques ne soient accessibles qu’aux Congolais nés de père et de mère congolais.

''Nous voulons verrouiller environ 250 postes que nous considérons comme relevant de la souveraineté de notre pays '' explique Noël K. Tshiani Muadiamvita.

Parmi d'autres fonctions à verrouiller, figurent celles de premier ministre, de président du Sénat, de l’Assemblée nationale ou de président de la République.

Pour l'acteur politique Tshivuadi Mukwa Lukusa, ce projet de loi souffle sur un feu éteint.

''Comment comprendre qu'en ce moment précis, où notre pays a immensément besoin de la cohésion de tous ses fils, en vue de constituer un front commun contre ceux qui oeuvrent à sa balkanisation, il y ait des compatriotes qui souffrent sur un feu éteint de la Congolité, pour l'attiser artificiellement'' explique-t-il.

Et d'ajouter :

''De quoi nous demander si ces patriotards ont une conscience normale et un mental propre, pour faire une proposition de loi dangereuse, perverse et nuisible, qui relève clairement, des tortueuses stratégies politiciennes, élaborées dans des officines facilement identifiables, pour diviser les Congolais et les opposer les uns aux autres. Cette proposition de loi est anticonstitutionnelle. Cette proposition de loi nécessite la révision de loi sur la nationalité Congolaise d'origine, la loi électorale et ma Constitution de notre pays''.

Selon la loi Tshiani, son texte tel qu’il est actuellement présenté et exige des époux des aspirants aux postes verrouillés d’être également de parents congolais.

Les proches de Moïse Katumbi (potentiel candidat à la présidentielle de 2023 contre Félix Tshisekedi) s’inquiètent depuis plusieurs mois que cette loi puisse être adoptée. Christian Mwando NSimba Kabulo, a lors de son meeting à Kalemie dans le Tanganyika, menacé d'utiliser le ''ciseau'' si cette loi est adoptée.

"Ils vont amener la guerre (...) Au Katanga, des jeunes sont ici, ils sont nombreux rassemblés. Si MoïSe n'est pas candidat, beaucoup de jeunes l'ont déjà dit, au Katanga...,ils utiliseront le ciseau" avait déclaré Christian Mwando Nsimba. 

Commentaires

  1. Pourquoi toujours la jeunesse doit souffrir lorsque les politiciens son en contradiction...

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