Par Dynamik Infos.com
Le débat autour du fédéralisme continue de gagner du terrain en RDC. Pour Junior Monga, acteur politique influent, il est temps d’assumer pleinement ce modèle comme voie vers un développement harmonieux et équitable du pays.
"Oui, je soutiens le fédéralisme. Pour plusieurs raisons. De la même manière que nous nous sommes battus pour convaincre notre peuple d’accepter le découpage ou la décentralisation, c’est de la même manière que nous allons nous battre pour faire voir à notre peuple d’accepter le fédéralisme comme mode de gestion" a-t-il dit avec détermination.
"Après plusieurs décennies d’unitarisme, qu’avons-nous récolté ? À part les conflits fonciers, les conflits tribalo-ethniques, et un centralisme appauvri incapable de répondre aux réalités locales" déplore-t-il.
Il insiste sur le fait que chaque province possède ses propres richesses, qui devraient être exploitées au bénéfice direct de ses habitants.
"Je ne comprends pas comment des partis politiques, souvent d’obédience fédéraliste, peuvent rejeter aujourd’hui cette idée. Ce n’est pas à moi de justifier pourquoi Dieu a doté certaines provinces de plus de ressources que d’autres. Je prends l’exemple du parti au pouvoir l’UDPS, dans ses statuts, article 10, alinéa 10 de ses objectifs, il est dit ceci : doter l’État d’une organisation politique fédérale", tranche-t-il.
Pour Junior Monga, le fédéralisme est un modèle éprouvé, adopté par plusieurs grandes nations à succès :
"Regardons des pays comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Afrique du Sud… Ce sont tous des États fédéraux. Ils ont su bâtir leur développement sur la responsabilisation des entités fédérées" note-t-il.
À ses yeux, le fédéralisme n’est pas une menace pour l’unité nationale, mais plutôt une solution durable à l’injustice structurelle et à l’exclusion.
"Nous devons rompre avec les vieilles pratiques centralisées qui ont échoué. L’heure est à la gouvernance de proximité, à la justice territoriale et au respect des identités locales", conclut-il.
Un message fort qui alimente un débat national de plus en plus incontournable.