Par Dynamik Infos.com
"Il est temps d’arrêter cette hypocrisie… Nous devons conjuguer tous nos efforts pour que le minerai soit tracé depuis le site d’extraction jusqu’à sa commercialisation". Cette prise de position ferme du Ministre des Mines résonne dans les esprits, tant en RDC qu’à Genève, où la délégation gouvernementale congolaise, conduite par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a mené une mission stratégique consacrée à la transparence et à la traçabilité des minerais critiques de l’Est de la RDC.
Une déclaration forte au cœur des échanges internationaux
Au cours des différentes rencontres organisées, notamment avec :
- la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services de Genève (CCIG),
- la Fédération des entreprises suisses romandes (FER),
- et les grands acteurs mondiaux réunis au Centre pour le Dialogue Humanitaire Henri Dunant, le Ministre Louis Watum Kabamba a maintenu une ligne claire : aucune réforme, aucun partenariat et aucune coopération internationale n’auront de sens tant que la chaîne d’approvisionnement congolaise continuera d’être marquée par des zones d’ombre.
La fin des circuits opaques : un engagement non négociable
En dénonçant l’"hypocrisie" qui entoure encore le commerce mondial des minerais critiques, le Ministre des Mines a mis en évidence :
- les réseaux parallèles qui profitent de l’instabilité de l’Est du pays,
- les acteurs internationaux qui ferment les yeux sur l’origine réelle des minerais,
- et les mécanismes de traçabilité qui ne sont appliqués que partiellement.
Pour Louis Watum Kabamba, la RDC est déterminée à engager un tournant majeur : chaque gramme de minerai extrait du territoire national doit être identifiable, suivi et certifié, du site d’exploitation jusqu’au client final.
Sa déclaration fixe désormais le cap : la traçabilité totale n’est pas un souhait, mais une exigence impérative pour assainir le secteur, rassurer les investisseurs sérieux et couper définitivement les sources de financement des groupes armés.



