Par Dynamik Infos.com
Le ministre congolais des Mines, Louis Watum Kabamba, a signé le samedi 15 novembre dernier, un arrêté prolongeant de ɓtrois mois le classement en statut rouge de plusieurs sites miniers situés dans les territoires de Masisi (Nord-Kivu) et de *Kalehe (Sud-Kivu).
Une mesure exceptionnelle visant à endiguer l’exploitation et le commerce illicites des minerais dans une région toujours en proie à l’insécurité.
Le ministère justifie cette décision par la persistence des activités clandestines, souvent orchestrées par des groupes armés locaux et des forces étrangères. Selon les conclusions du Groupe d’experts des Nations unies, des réseaux structurés seraient mis en place par l’armée d’un État membre de la CIRGL, en collaboration avec des milices, pour exploiter illégalement les ressources minières.
"Il est urgent d’assainir les chaînes d’approvisionnement", a déclaré le ministre Watum, dénonçant une menace directe contre la souveraineté nationale, la traçabilité des minerais et la certification internationale.
Les standards de la CIRGL, de l’OCDE ou encore du CTC ne sont pas respectés sur les sites concernés, dont D2 Tshumba, Tulume, Kalinga, Nyenyezi, Kalemange, Bukenya et Katasomwa.
Des audits possibles et une surveillance accrue
L’arrêté autorise toutefois des audits indépendants pouvant être menés par l’État ou des partenaires techniques internationaux, pour évaluer les conditions de légalité et de sécurité sur ces sites.
Plusieurs services sont mobilisés pour veiller à l’application stricte de cette mesure : Cadastre Minier (CAMI), SAEMAPE, CEEC et l’Inspection des Mines.
Cette prorogation s’inscrit dans une série d’actions du gouvernement pour protéger les minerais stratégiques, réduire l'influence des réseaux criminels dans le secteur extractif, et restaurer l'autorité de l'État dans les zones minières sous tension.