Par Cédrick Chimbundu
Sous le haut-patronage du Gouvernement provincial du Haut-Katanga, l'Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) section du Katanga a organisée le mardi 06 septembre dernier à Lubumbashi, un atelier de renforcement des capacités des journalistes à l'ère du numérique.
Cet atelier qui a réunit plusieurs journalistes de la presse écrite, ceux de l'audiovisuel et de la presse en ligne, était axé sur "le Kawama".
Quid du Kawama ?
Dans le langage journalistique lushois, le terme "Kawama" dans sa déformation n'est rien d'autre que le paiement ou monnayage d'une information. C'est-à-dire que le journaliste exige l'argent avant la diffusion ou publication de l'information. Cette pratique exige à la personne ressource de payer le transport au journaliste qui est en face de lui.
"Kawama", une pratique opposante de l'UNPC
Faisant référence à cette pratique qui ridiculise certains journalistes, le Vice-président de l'UNPC-Grand-Katanga, Gilbert Kyungu a dans son mot de circonstance introuit M. Bush Laylay, de la commission discipline à l'UNPC-Katanga. Ce dernier s'est apaisanti sur cette pratique.
"Chers journalistes, aujourd'hui nous sommes réunis dans cette salle avec comme objectif de relever les enjeux liés à la pratique du "Kawama" dans notre métier. Le journalisme est un métier noble où le journaliste mérite le respect. La pratique du "Kawama" expose le journaliste à plusieurs dangers néfastes à son métier dont l'orateur veut nous parler" a déclaré Gilbert Kyungu.
Prenant la parole, Laylay Bush a dans son exposé relevé quelques conséquences négatives dues au phénomène "Kawama".
"Le Kawama reste une pratique à décourager, car elle ridiculise le journaliste. Le pratiquant ne se fait pas respecter devant ses sources d'information : la reconsidération, l'humiliation et la honte, caractérisent le journaliste qui s'adonnent à cette pratique" a-t-il insisté.
Après plusieurs moments de discussion, les participants ont eu à suggérer quelques points forts afin de mettre fin au phénomène Kawama dans la presse Lushoise.
- Que le Gouvernement Congolais mettent un canevas pour toute personne qui veut créer une maison de presse;
- Que l'UNPC puisse expliquer aux promoteurs des maisons de presse le travail d'un journaliste;
- Que l'UNPC puisse recenser les journalistes du Katanga;
- Que l'UNPC disponibilise une plateforme afin de recueillir les difficultés dans le travail des journalistes;
- Que l'UNPC au niveau du Katanga puisse sanctionner tout journaliste qui s'adonnerait à cette pratique.
Pour rappel, cet atelier était la deuxième phase après celle qui avait réuni plus de 50 journalistes sur la même thématique au mois d'août dernier.
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