Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
Alors que le territoire de Djugu retrouve progressivement un climat d’accalmie après des années de violences, Étienne Dunji Kulupka, notable et fils du terroir, exhorte les églises chrétiennes de la région à jouer pleinement leur rôle dans la consolidation de la paix.
Saluant cette stabilité relative, il reconnaît les efforts du gouvernement militaire, mais aussi ceux des leaders communautaires et religieux qui, selon lui, ont œuvré en silence pour apaiser les tensions.
"Cette paix est fragile, mais elle est réelle. Il faut l’entretenir avec sagesse et foi" a-t-il déclaré.
Dans cette perspective, Dunji Kulupka lance un appel fort aux confessions religieuses* : catholique, anglicane, protestantes (AIC, CECA-20, CE39…) et églises de réveil, pour organiser de grandes campagnes d’évangélisation dans les coins reculés de Djugu.
"L’Esprit Saint doit guider cette reconstruction morale et sociale. La parole de Dieu est un puissant vecteur de réconciliation" a-t-il souligné.
Dans son intervention, il a également interpellé certaines radios locales de l’Ituri et de Bunia à faire preuve de responsabilité éthique et déontologique, afin de ne pas raviver des tensions à caractère ethnique ou tribal :
"Les médias doivent accompagner la paix, pas semer la division" a-t-il insisté.
Enfin, il a appelé le gouvernement central ainsi que les instances sous-régionales de la région des Grands Lacs à soutenir le processus de paix en Ituri, une province lourdement marquée par les atrocités et la perte de nombreuses vies civiles innocentes.
Ce message de paix, lancé depuis Bunia, sonne comme un appel à la mobilisation spirituelle et citoyenne pour transformer la société de Djugu.