Par Jules Mbuyu
La récente résolution de l’Assemblée provinciale du Lualaba, suspendant les pétitions, motions de défiance et de censure, continue de susciter une vive controverse. Adoptée au cours d’une plénière dirigée par le vice-président Archimède Kalasa, cette décision est perçue par certains acteurs comme un renoncement à l’un des rôles fondamentaux de l’organe délibérant : le contrôle de l’exécutif provincial.
Jeff Mbiya, cadre de la société civile, dénonce ce qu’il qualifie d’"abdication" :
"Cette autocensure est un alignement clair sur la volonté exprimée par le VPM de l’Intérieur, à l’initiative du Chef de l’État, ce qui viole le principe de séparation des pouvoirs".
Il rappelle que les assemblées provinciales en RDC n’ont ni tutelle ni hiérarchie administrative, et qu’elles devraient préserver leur indépendance :
"C’est un précédent fâcheux. Il ne s’agissait que d’un plaidoyer du VPM, non d’une obligation. Le moratoire proposé n’avait pas force de loi".
Pour plusieurs observateurs, cette décision fragilise davantage la démocratie locale dans une province où les tensions entre institutions sont récurrentes.
L’opinion attend désormais une clarification de la part du bureau de l’Assemblée provinciale sur les motivations profondes de cette suspension jugée problématique.
