Lubumbashi : La Lucha dit "non" au changement de la Constitution de la RDC

 




Par Michel Ntita





Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) s'oppose fermement aux intentions présumées du Président Félix Tshisekedi et de son parti politique l'UDPS, de modifier la constitution, notamment l'article 220, qui limite le mandat présidentiel à deux termes. 

C'est qu'a annoncé la branche de ce mouvement citoyen à Lubumbashi dans la Province du Haut-Katanga.

Le mouvement considère cette initiative comme une manœuvre politique visant à prolonger le pouvoir du Président, ce qu’il qualifie de trahison envers la nation et ses martyrs.  

"Si l’on veut changer la constitution, c’est qu’il y a des intérêts politiques dissimulés. Nous disons non à toute révision" a dit Duc Mbuyi.

LUCHA accuse le régime en place d’être corrompu, répressif et incapable, tout en dénonçant "une tentative de manipulation visant à justifier un référendum" a ajouté Japonais Kabamba, lors de la lecture du communiqué officiel.

LUCHA réfute les déclarations du Président Tshisekedi, notamment sa critique de la constitution comme étant "étrangère" ou imposant de céder une partie du territoire à des étrangers.  

Le mouvement rappelle que la constitution actuelle est le résultat de travaux menés par des Congolais, dont certains sont encore vivants.  

Félix Tshisekedi est accusé de renier son engagement initial à respecter la constitution lors de son investiture.


Appel à la mobilisation


LUCHA a annoncé une offensive démocratique et populaire pour défendre la constitution, conformément à l’article 64, qui incite les citoyens à résister à toute tentative de prise ou de maintien illégal du pouvoir.

Une série de marches pacifiques et d’autres actions citoyennes seront organisées sur toute l’étendue du territoire national dès le 20 novembre 2024.  

Le mouvement s’appuie sur son expérience passée, ayant mené des contestations similaires contre le régime de Joseph Kabila entre 2016 et 2018.

Cette montée en résistance souligne les tensions croissantes autour de la question constitutionnelle en RDC et pourrait entraîner des confrontations politiques et sociales importantes dans les semaines à venir.

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