Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
La journée internationale de lutte contre l'impunité sur les journalistes commémorée chaque 02 novembre en mémoire des nos confrères de la radio France internationale (RFI) Claude Verlon et Ghislaine Dupont assassiné à Kidal au Mali par les forces rebelles Al Kaida au Maghreb islamique (AKMI) en 2013 n'a pas laissé indifférent les journalistes de la province de l'Ituri.
Lors d'un atelier de réflexion à Bunia, l'organisation journaliste en danger Antenne provinciale a révélé qu'au moins 10 cas d'atteintes à la liberté de presse ont été documenté en Ituri.
Cet atelier a réunis une trentaine des journalistes ce jeudi 02 novembre à Bunia sous l'organisation de collectif des radios communautaires de proximité de l'Ituri en partenariat avec l'UNPC et JED.
Dans une présentation du rapport de JED sur la situation des chevaliers de la plume, le représentant de JED en Ituri a expliqué qu'en moyenne cinq cents cas d'atteintes à la liberté de presse ont été notifié en RDC dont cinq cas de mort et des arrestations sous le règne du président actuel Félix Tshisekedi.
En Ituri, au moins 10 cas d'atteintes à la liberté de presse ont été documenté en une année dont un cas d'enlèvement d'un journaliste de la RTNC qui a été enlevé par des hommes armés puis conduit en destination inconnue pour être enfin abandonné dans un village sur la RN27 à une centaine des kilomètres au Nord de la ville de Bunia. Sans oublier des cas des journalistes interpellés et d'autres ont été menacé physiquement.
Freddy Upar a exhorté les journalistes à remonté plus rapidement des alertes une fois menacé pour faciliter à l'organisation journaliste en danger de documenter le cas et savoir engager des moyens de défense.
L'organisation journaliste en danger antenne provinciale a salué cependant une amélioration de relation avec les autorités de l'État de siège au sujet des questions liées aux problèmes des journalistes en Ituri.
Pour sa part, le directeur du collectif des radios communautaires de proximité de l'Ituri (coracopi) Freddy Lorima Dz'bbo a reconnu que les conditions dans lesquelles les journalistes de l'Ituri travaillent ne sont pas bonnes, l'occasion pour lui d'exhorter les chevaliers de la plume de l'Ituri d'être professionnels, neutres et responsables lors des traitements des informations surtout à l'approche de la période électorale.