Par David Sangwa
C’est un séisme dans le monde du football congolais : le Tout Puissant Mazembe, quintuple champion d’Afrique et pilier du sport national, a officiellement annoncé son retrait de l’Association des Dirigeants du Football Congolais (ADFCO).
Dans une correspondance datée du 30 septembre 2025, le club lushois dénonce des pratiques qu’il juge antidémocratiques, opaques et contraires à l’intérêt supérieur du football congolais.
Une structure devenue "de fait"
Dans la lettre signée par Frédéric Kitenge, Secrétaire Général, et Damien Simbi, membre du club, Mazembe affirme que l’ADFCO est désormais une structure sans légitimité, fonctionnant en dehors de tout cadre statutaire.
L’équipe de Kamalondo pointe du doigt le non-respect de la feuille de route du CONOR, qui devait conduire à des élections transparentes au sein de la LINAFOOT. Au lieu de cela, une désignation unilatérale des membres du COGES a été opérée, sans base légale ni concertation.
Silence coupable et rupture nécessaire
Mazembe accuse l’ADFCO de cautionner par son silence des violations manifestes et une gestion qui va à l’encontre de toute réforme durable. En conséquence, le club annonce ne plus pouvoir s’associer à une organisation manquant de "constance, de légitimité et de transparence".
Une prise de position forte
Ce retrait est plus qu’un simple acte administratif : c’est un signal fort adressé à toutes les parties prenantes du football congolais. Le TP Mazembe entend se positionner comme acteur de la réforme plutôt que complice d’un statu quo décrié.
À l’approche des prochaines échéances sportives, cette décision pourrait inciter d’autres clubs à repenser leur position vis-à-vis des instances existantes.
Vers une nouvelle ère ?
Alors que la FECOFA, la LINAFOOT et la LIFKAT sont également destinataires de cette lettre, le geste de Mazembe vient raviver le débat sur la gouvernance du football en RDC.
Le club de Moïse Katumbi se positionne une fois de plus comme une voix dissidente mais engagée, fidèle à ses valeurs de rigueur, d’éthique et d’excellence.
Une chose est sûre : la page qui se tourne pourrait bien ouvrir une nouvelle ère dans la gestion du football congolais.