Élections 2023 : Une organisation des droits de l'homme craint le pire à Kasumbalesa et au Kasaï Central
Par Dynamik Infos.com
Dans un communiqué de presse intitulé : "L’IMPUNITE DONT JOUISSENT LES AUTEURS D’INCITATION A LA VIOLENCE, AUX MENACES DE MORT, A LA HAINE TRIBALE ET A L’INTOLERANCE POLITIQUE EST A LA BASE DES ATTEINTES GRAVES AUX LIBERTÉS PUBLIQUES DANS LES PROVINCES DU KASAI CENTRAL ET DU HAUT-KATANGA" et rendu public ce mercredi 08 novembre 2023 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, Me Timothée Mbuya, coordonnateur national de JUSTICIA Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme, du droit humanitaire et de développement basée en RDC, dénonce la léthargie des procureurs généraux et de la République des provinces du Kasaï central et du Haut-Katanga favorisant les propos d’incitation à la violence et à la haine tribale ainsi que des attaques et intolérance politique ayant occasionné des incidents graves contre les membres des partis politiques de l’opposition ECIDE et ENSEMBLE POUR LA REPUBLIQUE.
"En effet, le lundi 06/11/2023, le cortège du candidat président de la République Martin FAYULU MADIDI a été la cible des jets des pierres de la part des militants identifiés comme membres du parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS en sigle. Plusieurs blessés ont été identifiés, des femmes ont été dénudées et certaines déclarent avoir échappé à une tentative de viol collectif" dénonce Justicia ASBL.
Lire aussi : Affrontements entre militants de l'UDPS et ceux de Ensemble à Kasumbalesa
Cette association de défense des droits humains, rappelle que le mardi 07 novembre dernier vers 11h00, des militants du parti politique Ensemble pour la République d’un autre candidat président de la République, Moise KATUMBI CHAPWE ont été attaqués par ceux de l’UDPS à Kasumbalesa. En réplique, les militants d’Ensemble pour la République ont attaqué la permanence de l’UDPS base Bilanga causant des dommages matériels.
"Dans une vidéo rendue virale sur internet un certain cœur de Lion, non autrement identifié et une autre personne assument pleinement l’attaque contre les membres d’Ensemble pour la République et promettent le pire à Moise KATUMBI CHAPWE, au cas où il se rendait dans la cité de Kasumbalesa" ajoute Me Timothée Mbuya.
Pour rappel, au Kasai Central, le Gouverneur de province Monsieur John KABEYA SHIKAY avait déclaré, lors d’une réunion publique que "les candidats à la présidence de la République devraient chercher des voix dans d'autres provinces, car le Kasaï Central est déjà réservé à un seul candidat, TSHISEKEDI TSHILOMBO Félix Antoine".
Dans le Haut-Katanga, par contre, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, des militants de l’UDPS déclaraient que Kasumbalesa était le fief du Président de la République sortant et que le candidat président de la République Moise KATUMBI CHAPWE n’avait pas le droit de s’y rendre.
"Si au Kasai central, l’intervention de la police nationale congolaise contre les assaillants a été exemplaire, à Kasumbalesa par contre, elle a assisté passivement aux attaques contre les militants d’Ensemble".
Comme on peut bien le constater, le silence des autorités judiciaires a permis à ces individus récalcitrants de passer de la parole à l’acte et que si aucune poursuite n’est engagée ni contre le Gouverneur du Kasai Central encore moins contre Monsieur Isaac TSHISWAKA et les membres de la force du Progrès de l’UDPS Kasumbalesa, il y aura encore des nouvelles attaques peut-être meurtrières dont les responsabilités devront être partagées entre le procureur général près la Cour de Cassation pour les propos tenus par le Gouverneur du Kasai Central et le Chef du parquet près le tribunal de paix de Kasumbalesa pour s’être obstinés d’arrêter des individus clairement identifiés et ayant engagé leur responsabilité dans ces attaques" regrette-t-il.
Enfin, JUSTICIA Asbl invite également les responsables des partis politiques de tout mettre en œuvre pour sensibiliser leurs militants contre les actes d’incitation à la haine tribale, violence et intolérance politique en cette période de campagne électorale.
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