RDC : Le président Tshisekedi recadre Budimbu et Bussa

 

Par Dynamik Infos.com

Le président de la République, Félix Tshisekedi a, au cours du conseil des ministres tenus le vendredi 13 janvier 2023 à Kinshasa, réagit aux propos de certains ministres du gouvernement Sama Lukonde.

Pour le Chef de l'État Congolais, pas question de cautionner les discours qui mettent en mal l’unité nationale. Tshisekedi Tshilombo a recadré Didier Budimbu des hydrocarbures et Bussa du commerce extérieur au sujet de leurs propos séparatistes, racistes, tribaux, haineux,... cette semaine.

''Nous devons prêcher par l’exemple, pas de discrimination. Vous êtes ministres de la République et non d’un parti politique'' a dit le garant de la nation.

À Budjala au Sud-Ubangui, Jean-Lucien Bussa, ministre du commerce extérieur, s’est attaqué à la figure iconique de la province du Sud-Ubangi. Il s’agit de Jean-Pierre Bemba dont le ministre de Félix Tshisekedi a estimé que ses racines sont douteuses de par ses arrière-grands-parents.

''Celui, dont le père n’est pas Congolais, est notre ennemi […]”, avait-il lâché lors d’un meeting.

Il a par la suite demandé à la population ne voter que pour  les candidats dont les arrière-grands-pères sont de vrais Congolais.

Selon la population du coin, Bussa faisait allusion à feu Bemba Saolona (le père biologique de Jean-Pierre Bemba) dont l’un des parents serait Portugais.

Sans mesurer la gravité de ses dérives, l’actuel ministre du Commerce extérieur en a subi des effets négatifs, car le siège de son parti politique (CDER) a été saccagé à Gemena, capitale provinciale du Sud-Ubangi.

À Lubumbashi, Didier Budimbu, le ministre des Hydrocarbures a dérapé en se moquant du leader d’Ensemble pour la République (qui s’est retiré de la coalition gouvernementale Union sacrée) qu’il a d’ailleurs qualifié d’étranger.

''Nous voyons des chauves-souris qui lorsqu’elles passent, elles parlent des bureaux climatiques (au lieu de climatisés) […]. Ces gens ne sont pas les nôtres, ce sont des étrangers […]”, avait-il tranché, “en faisant allusion certainement à Moïse Katumbi''.

Justicia Asbl, une organisation de défense de droits de l'homme avait qualifié ces propos de Budimbu d'incitation à la haine tribale et raciale.