Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
Au cours d'une nouvelle rencontre tenue à Djugu sur l'évolution de la situation sécuritaire en province, le directoire de la chambre du conseil Hema n'a pas hésité de manifester son inquiétude quand à l'insécurité qui secoue depuis plusieurs mois cette zone.
Devant la presse samedi 16 mars 2022, cette organisation a qualifiée l'acte d'une extermination méthodique de leurs membres visant la destruction de ses collectivités, poussant ainsi la population à quitter leurs sites d'habitations, et permettre aux assaillants de mener des campagnes de terreur. Le cas des massacres intervenus dans les sites de Tche, Drodro et Nglet.
"C'est pour cette raison que les sites des déplacés qui étaient les seuls endroits de refuge pour nos membres, sont devenus un piège, un lieu d'horreur. Si tu échappes à la machette, la faim s'occupe de vous" a déclaré Me Mateso Savo, vice-président de l'organisation.
La chambre du conseil Hema a déploré au cours de ce face-à-face avec la presse, les décisions prises par le commandant régiment de l'armée basé à Masumbuko, notamment en vidant le centre commercial de Largu pour des raisons de recherche d'une arme et certains éléments de l'armée qui se méconduisent, faisant mention des incidents du 08 avril dernier dans le camp Rhoo.
Libération d'otages de la Task force : La chambre réclame des poursuites judiciaires contre les miliciens libérés et leurs commandants
La sortie du reste des membres de la Task-force en tête Thomas Lubanga le mardi du bastion de Codeco où ils étaient retenus comme otages a été salué par la chambre de conseil Hema.
L'apport de certaines personnes n'ont pas été oublié, à l'image de l'évêque Catholique de Bunia qui s'était impliqué en fond pour négocier la libération pacifique de cette délégation.
La mention spéciale a été adressée aux deux colonels des FARDC Lobho Justin et Lobho Kamwanda faisant partie des otages et aussi aux forces armées congolaises pour avoir jouées à la sagesse pendant leur détention.
La chambre de conseil Hema a adressé droit son message à la justice, en demandant à l'auditeur militaire garnison de l'Ituri de pouvoir lancer des opérations pour récupérer tous les prisonniers de ces miliciens libérés dans le cheminement de cette affaire et surtout d'engager des poursuites judiciaires contre leur commandant.
"Ils sont des criminels qui ont versé le sang des innocents. Nous demandons l'ouverture d'un dossier judiciaire contre M. Rehema, un général autoproclamé de Codeco pour l'enlèvement, détention illégale des membres de la Task-force. C'est une rébellion contre l'Etat Congolais" a expliqué Me Mateso Savo.
Des nouvelles vagues des violences ont balayé la région depuis le debut de la semaine dernière. Au moins cinq civils ont été tué entre jeudi et vendredi dans la localité de Ndjala en chefferie de Bahema Nord par les miliciens de la Codeco et le samedi à l'aube, trois civils ont été tué et cinq autres enlevés dans la localité de Bushama en secteur de Walendu Djatsi par des miliciens indentifiés à ceux d'autodéfense connus sous le nom de "Zaïre".
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