Massacre des déplacés à Djugu. Un acteur politique dénonce le silence de la communauté internationale
Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
Quelques heures après le massacre des déplacés du site Savo Bule, les activistes des droits humains, la société civile et les acteurs politiques de l'Ituri sont montés au créneau pour dénoncer ces actes de barbarie.
La dernière réaction en date est celle de l'acteur politique Roméo Bahigwa du parti politique Union des Patriotes Congolais de Thomas Lubanga. Ce dernier dénonce le silence de la communauté internationale face à ce massacre.
Il a condamné sa passivité, inactivité et le silence qui traduit une complicité de cette communauté internationale dans les crimes horribles que l'Ituri vit depuis bientôt quatre ans.
Il a recommandé à la communauté internationale représentée ici par la Monusco d'assurer la protection des personnes déplacées dans leurs sites pour éviter de tels massacres
"Où est la communauté internationale aujourd'hui ? Depuis quatre ans nous continuons à dénoncer les massacres et des tueries orchestrés par les miliciens génocidaires de Codeco et FPIC mais nous ne voyons aucun changement sur le terrain" poursuit-il.
Le silence de la communauté internationale et son inefficacité sur terrain a été dénoncé aussi par l'Union des associations culturelles pour le développement intégral de l'Ituri (unadi) lors de l'enterrement des victimes de dernier massacre du Camp Savo en chefferie de Bahema Badjere.
D'après la société civile, l'alerte sur le massacre a été faite bien avant par les déplacés mais les casques bleus de la Monusco se trouvant à moins des dix kilomètres du lieu de drame sont intervenus une heures après.
Dans son discours, l'administrateur militaire du territoire a reconnu que cinquante camps des déplacés de Djugu sont en alerte maximal.
Depuis la fin de l'année dernière, près de quatre camps des déplacés ont été visités par les miliciens et à chaque fois, des innocents sont tués.
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