Répression de la marche pro-Mulunda : "Le ministre provincial de l'intérieur doit aussi être interpellé" (Société civile)

 



Par Jérémy Jafary



Dans une interview exclusive accordée à votre rédaction, Thérèse Safi cadre de la société civile du Haut-Katanga est revenue sur la répression de la marche du 18 janvier 2022, organisée par le parti politique AFBC afin d'exiger la libération du Pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga.

Pour cette actrice de la société civile, la responsabilité de réprimer la marche ne concerne pas seulement le Maire Ghislain-Robert Lubaba Buluma, mais c'est une chaîne.

"Si le Gouverneur a refusé la marche, ça c'est l'intox puisque le patron de la ville avait déjà accepté. Nous disons pour nous que le problème c'est ne pas seulement le Maire, c'est une chaîne. Le ministre provincial de l'intérieur doit aussi être interpellé puisque le patron de la police c'est le ministre de l'intérieur. C'est lui qui a ordonné que la police disperse la manifestation" a dit Thérèse Safi.

Par ailleurs, Mme Safi demande au Chef de l'État de remettre les victimes dans leurs droits.

"Le president de la République, commandant suprême des Fardc doit tout faire pour que les victimes soient rétablis dans leurs droits" conclu-t-elle.

Pour rappel, le mardi 18 janvier dernier, la police Nationale Congolaise avait réprimée la marche des militants de l'AFBC organisée à Lubumbashi, pour réclamer la libération du pasteur Ngoy Mulunda. Plusieurs blessés graves et légers avaient été enregistré.

Pour ce faire, le ministre National de l'intérieur a suspendu le Maire de Lubumbashi Ghislain-Robert Lubaba Buluma pour avoir entretenu le flou dans l'organisation de la marche.

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