Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
En marge de la Journée mondiale pour la résolution des conflits, célébrée ce lundi 20 octobre, le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, est cité en exemple pour ses avancées remarquables dans la pacification de ses communautés.
Jadis zone rouge, Irumu respire aujourd’hui un vent d’accalmie grâce à l’engagement collectif des leaders locaux, des jeunes et au soutien des organisations œuvrant pour la paix.
L’ONG Centre Résolution Conflit (CRC), active dans la région, a salué les efforts de médiation menés sur le terrain. Elle évoque des initiatives concrètes : construction de marchés communautaires à Kanzoka et Sota, matchs de football d’amitié entre localités, et dialogues communautaires pour reconstruire la confiance.
"Nous avons assisté à un véritable tournant. Ce territoire autrefois rongé par la violence, fait preuve aujourd’hui de maturité sociale et politique", a déclaré un responsable du CRC.
Même son de cloche du côté des autorités militaires. Le porte-parole du gouverneur militaire, le lieutenant Jules Ngongo, a souligné l’implication de la jeunesse d’Irumu :
"Cette jeunesse a accepté de vivre ensemble, de cultiver ensemble… Ce qui était un bastion des miliciens de la FPIC, dit ‘Tchini ya Kilima’, est aujourd’hui une plantation de maïs destinée à la production de farine et de semoule pour la communauté."
Il a lancé un appel vibrant aux leaders des autres territoires, en particulier Djugu, afin de s’inspirer de l’exemple d’Irumu pour briser le cycle des violences.
Grâce à l’arrêt des hostilités par plusieurs groupes armés tels que FPIC, FRPI, Chini ya Tuna et MAPI, Irumu n’est plus un foyer d’insécurité, mais un symbole d’espoir et de reconstruction pacifique.