Ituri : Les communautés locales disent non à l'appelle de Nangaa

 




Par Jonathan Basimaki depuis Bunia





21 communautés de la province de l'Ituri refusent de répondre à l'appel de l'ancien président de la CENI, Corneille Nangaa, estimant qu'il veut drainer leur province vers une dérive pour déstabiliser la République sans pouvoir même les consulter, croyant que l'Ituri est acquise pour sa sale besogne.

Réunis en assemblée générale le dimanche 07 janvier à Bunia, chef-lieu de la province de l'ituri au Nord-Est de la RDC, les notables et cadres des communautés des cinq territoires: Mambasa, Irumu, Djugu, Mahagi et Aru au sein de leur organisation Union des Associations Culturelles pour le Développement de l'Ituri (UNADI), déclinent l'offre de M. Nangaa qui, dans son discours avait appelé les membres de la société civile de l'Ituri et d'autres régions de l'Est ensemble avec les mouvements rebelles à le rejoindre pour former l'Alliance du fleuve Congo, un autre mouvement politique et militaire.

Dans une déclaration commune à la fin de la rencontre, ces communautés ont estimé que cet appel de Nangaa est un non événement pour le peuple de l'Ituri et cela   n'engage que lui seul.

"Nous mettons en garde  Corneille Nangaa et toute sa bande et lui demandons de ne plus jamais oser citer la province de l'Ituri dans sa sale besogne" peut-on lire dans ce communiqué.

Enfin, les communautés de l'Ituri ont appelé les fils et filles de ce coin à ne pas céder à cet appel de M. Nangaa visant la déstabilisation de la RDC en général mais l'Ituri en particulier.

Un appel réédité aux habitants de l'ancienne grande province orientale démembrée dont l'Ituri fait partie à une prudence afin de dénoncer toute manœuvre visant la déstabilisation de la République Démocratique du Congo surtout que la région fait déjà face à un défi sécuritaire depuis quelques années.

Les 21 communautés de l'Ituri d'une voix unanime ont recommandé au gouvernement de la République Démocratique du Congo d'imposer la paix dans leur province pour soulager la population locale en souffrance depuis bientôt sept ans.

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