Par Cedrick Chimbundu
L'ancien premier ministre Congolais sous Joseph Kabila Augustin Matata Mapon a été interdit ce samedi 17 juin 2023 de prendre son avion pour aller à Bunia, capitale de l'Ituri où la population l'attendait.
Selon cet ancien cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, devenu opposant sous Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, l'ordre d'interdire de voyager serait venu de la présidence de la République.
"Je viens d’être interdit de voyager à l’aéroport de N’djili par les services de la DGM pour aller à Bunia (Ituri) où j’étais attendu par la population meurtrie de l’Ituri. L’ordre est venu de la Presidence de la République. En tant que candidat président, je ne peux plus voyager" a-t-il tweeté.
Ce candidat à la présidentielle de décembre 2023 a par ailleurs dénoncé la levée de ses immunités par le Bureau du Sénat. Pour lui, le Sénat a été instruit à mener cette procédure qu’il juge ''d’illégale''
''Le Président du Senat Bahati et le Procureur général Jean-Paul Mukolo ont été instruits par la Haute Hiérarchie pour attendre la fin de la session ordinaire afin de permettre au Bureau du sénat de l’Union sacrée de lever mes immunités de manière illégale. », dit Matata, peu avant de s’interroger : ''Où est parti l’Etat de droit ?''
Cette attitude du pouvoir de Kinshasa est condamnée par plusieurs acteurs de la société civile, qui estime que chaque Congolais a droit à circuler librement, partout à travers la République Démocratique du Congo.
Le 26 mai dernier, alors qu'il était en séjour à Kenge Chef-lieu de la province du Kwango, l’opposant Matata Ponyo avait été interdit d’accéder à la salle où il devrait animer, une conférence.
Tôt le matin, un dispositif sécuritaire avait été déployé devant la salle du Cinquantenaire, où le sénateur Matata Ponyo devrait échanger avec les étudiants de ce coin.
De son côté, l’entourage de l’ancien premier ministre, le gouverneur de la province du Kwango avait décidé de la fermeture de la salle apprêtée pour accueillir cette conférence.
Ces mesures d’interdiction se multiplient,sur ordre du gouverneur du Kongo-centrale Moïse Katumbi avait son cortège être bloqué à la frontière entre Kinshasa et la terre natale du Prophète Simon Kimbagu.
Par conséquent, il avait dû annuler toutes ses activités prévues dans de dans la province du Kongo.
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