Lubumbashi : La préservation de l'écosystème de Miombo par les communautés locales et peuples autochtones au menu d'un séminaire
Par Jules Mbuyu
L'Action pour le Développement et la Gestion des Ressources Naturelles (ADGRN) appuyée financièrement par la Fondation Hanss Seidel a réuni plusieurs habitants de Lubumbashi, dans la salle mythique de hôtel de ville (salle) Wantanshi, dans un séminaire/forum des discussions et d'échanges sur la gestion des ressources naturelles.
Cette rencontre entre plusieurs experts du domaine, auxquels se sont joints les étudiants organisée le mardi 25 Avril 2023, s'est tenue sous le thème : ''le rôle des communautés locales et peuples autochtones dans la préservation de l'écosystème de Miombo''.
Le Miombo ou forêt claire est une importante formation forestière localisée en Afrique Australe.
''Nous l’appelons également Eco région, autrement dit une région écologique, étant donné qu’il contribue au maintien de l’équilibre écologique de la biosphèr'' a rappelé François Munyemba, professeur à la faculté des sciences agronomiques de l'Université de Lubumbashi, province du Haut-Katanga, lors de son exposé axé sur le sous-thème : ''la claire de Miombo et seq différentes fonction''.
Le Miombo fait partie des forêts tropophiles de la R.D.Congo. Ces forêts appartiennent à un vaste ensemble physionomique et structural, très bien représenté en Afrique, mais que l’on ne retrouve guère que dans le sud ou l’Extrême nord du Congo.
L'orateur est revenu sur les opportunités qu'offre la claire de Miombo.
''Les forêts miombo constituent l’espace vitale de millions de personnes qui constituent les communautés qui y vivent ; C’est là qu’elles trouvent les matériaux nécessaires à la construction de leur habitat (matière ligneuses, pailles, argile…….C’est aussi dans ces forêts qu’elles trouvent leur nourriture : Produits forestiers non ligneux ; champignons, chenilles, miel, fruits,…. Pêche, chasse, agriculture de subsistance…..C’est au sein de ces forêts que les communautés trouvent les plantes médicinales ; la majorité des habitants ne peuvent pas se faire soigner dans les hôpitaux et autres centres de santé modernes. environnementaux que remplissent toutes les forêts ; purification de l’air, rechargement des nappes phréatiques, pluies…..'' explique-t-il.
Parmi les menaces, figurent la carbonisation des bois dans la production de la braise, l'agriculture. Comme stratégie de la préservation du Miombo, ''il faut impliquer les communautés locales dans la gestion efficace et durable de cette forêt'' propose ce professeur d'université.
De son côté, Stéphane Banza, coordonnateur de l'ONG APRONAPAKAT a parlé : ''la gestion durable des forêts claires de Miombo par les communautés locales et peuples autochtones du Katanga''.
Les populations locales considèrent généralement la forêt comme une essence de la vie (une richesse). L’utilité de la forêt est généralement liée à sa capacité de fournir les biens et services écosystémiques nécessaires à l’homme.
Cette population, en majorité, estime que les ressources forestières sont inépuisables. Cependant, ces populations sont conscientes de la régression des forêts communautaires et pointent du doigt les fermiers (agriculture), la communauté locale (abattage d'arbres pour fabriquer la braise) et l’Etat (dans la vente des terres) comme étant responsables de la déforestation dans leur milieu de vie.
Comme solution, il faut développer les capacités des communautés locales et peuples autochtones à participer à la bonne gestion de la forêt claire de Miombo a suggéré M. Banza.
Le Miombo est un type de forêt clair caractérisée par : Une végétation arbustive peu dense et dominée par les essences appartenant aux genres Brachystegia sp. , Julbernadia sp. , Isoberlinia sp. Une végétation herbacée peu abondante, Des arbres aux cimes jointives et aux feuillages légers, La lumière du jour pénétrant dans l’ensemble et lui donnant un aspect clair, lumineux.
Il s’étend sur une dizaine pays en Afrique à savoir : l’Angola, la Zambie, La République Démocratique du Congo (R.D.C), la Tanzanie, le Malawi, le Mozambique, le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, la République Sud-Africaine (R.S.A).
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