Djugu : Des nouvelles attaques des miliciens de Codeco font une dizaine des morts

Par Jonathan Basimaki depuis Bunia

                                        

Les miliciens de coopérative pour le développement du Congo (codeco) ont mené des attaques simultanées dans plusieurs villages et centres de la chefferie de bahema nord en territoire de djugu, province de l'ituri au nord-Est de la République Démocratique du Congo le dimanche 08 janvier 2023. 

Les assaillants ont tué au moins 16 civils et pillé des biens de la population et des médicaments de l'hôpital général de drodro. L'armée congolaise confirme avoir rétabli l'ordre dans la région.    

La société civile locale explique que les assaillants sont venus des entités lendu pour attaquer les civils à la paroisse catholique et l'hôpital de référence de drodro où ils ont pillé des médicaments. Ensuite, ils ont attaqué le centre commercial de Largu, principal pôle économique de la chefferie de bahema nord où ils ont tué sept personnes avant de se livrer au pillage des maisons des commerces. 

M. Charité Banza, président de la société civile locale explique que les habitants avaient fuient au site des déplacés de Rho pour bénéficier de la sécurité des éléments de FARDC et de la Monusco.        

L'armée par contre dresse un bilan d'au moins quatre civils tués, deux miliciens codeco neutralisés, un militaire congolais tué et des civils blessés. Le porte parole de Fardc et du gouverneur militaire de l'ituri expliquent que les miliciens de codeco ont attaqué en guise des représailles pour venger la mort de deux civils de la communauté lendu tués par des miliciens du mouvement d'autodéfense populaire de l'ituri. 

Le lieutenant Jules NGONGO a invité la population au calme car la situation est sous contrôle des forces loyalistes.                           

Signataire de l'acte d'engagement pour le cessez-le-feu unilatéral devant le gouvernement, la milice codeco accuse la milice du  mouvement d'autodéfense populaire de l'ituri de provocatrice depuis quelques mois. 

Plongé dans les violences meurtrières depuis 2017, la province de l'ituri a perdu plus de 15.000 personnes et plus de deux millions des déplacés internes et externes.