RDC : "Quel est le pouvoir qui donne à l'ANR le droit d'arrêter un citoyen pour une infraction de droit commun ?" (Bienvenu Matanda)
Par Dynamik Infos.com
Lors de sa campagne électorale, le président de la RDC Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, avait promis qu'une fois au pouvoir, il ordonnera la fermeture des prisons et cachots de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), qui de manière arbitraire détiennent les personnalités politiques, activistes et autres.
Plus des trois ans après son accession au pouvoir, la situation s'est empiré. Des Congolais s'interrogent sur le pouvoir qu'a actuellement l'ANR.
"Plus des trois ans après l'accession du président Félix Tshisekedi au pouvoir, la situation des droits de l'homme s'est empirée. Le samedi dernier, on n'a arrêté notre militant de Filimbi (Me Edouard LOTA), pour une infraction purement de droit commun, et on l'a arrêté à l'ANR. Je me pose la question, quel est le pouvoir qui donne à l'ANR le droit d'arrêter un citoyen pour une infraction de droit commun ?" s'interroge Bienvenu Matanda, militant du mouvement citoyen Filimbi.
Et de renchérir :
"Est-ce que tout ce que le président de la République nous avait promis, ce qui se passe ? Il nous avait promis que tous les cachots de l'ANR seront fermés, est-ce que c'est la réalité ? Je confirme à tous les Congolais que les cachots de l'ANR sont ouverts et quand il y a un truc monté contre vous et qu'on sollicite l'ANR, on peut toujours vous arrêter même si ce n'est pas une infraction de l'atteinte à la sureté de l'Etat".
Pour Bienvenu Matanda, le Gouvernement tant provincial que national doivent s'investir pour mettre fin à cette histoire.
"Je demande et au gouvernement provincial et au gouvernement central de mettre fin à cette histoire. Nous avons militer et payer le prix pour que nous ayons ce gouvernement ou ce régime de Tshisekedi parce qu'on n'avait marre de ce qui s'est passé à l'ANR. Aujourd'hui nous avons un nouveau président, nous avons l'impression comme si l'on a déshabillé saint Pierre pour habiller saint Paul" a-t-il conclu.
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Lors de son passage en Namibie, le président Tshisekedi Tshilombo avait déclaré ce qui suit :
"On ne peut plus avoir les services des renseignements qui sont une police politique pour mettre les gens dans les cachots qui ne sont pas d’ailleurs aux conditions standards et puis de manière arbitraire, ça c’est fini. Il n’y aura plus des répressions au Congo pour les opinions politiques. J’ai été très clair lorsque j’ai tenu la première réunion du Conseil supérieur de la défense, l’administrateur général de l’ANR y avait été convié Je lui avais très clairement dit que je voulais humaniser les services des renseignements", avait dit Félix Tshisekedi.
Pour le nouveau président de la République Felix Tshisekedi, il est temps que l’Etat de droit s’installe véritablement en RDC.
"On ne va pas arrêter les congolais parce qu’ils ont critiqué le président de la République. Je ne suis pas un Dieu le père, même le Dieu le père il y a des gens qui l’insultent. Je suis un individu comme tout le monde, j’ai été élu par mes compatriotes ".
Quid de l'ANR
L'Agence nationale de renseignements (ANR) constitue le service de renseignement gouvernemental de la République démocratique du Congo. À la différence de nombreux pays, l’agence cumule les fonctions de service de renseignement intérieur et extérieur. Toute puissante en RDC, l'ANR est fortement critiquée pour son non-respect des droits de l'homme par différentes organisations.
L'ANR est créée officiellement le .
Ses missions sont :
- la recherche, la centralisation, l’interprétation, l’exploitation et la diffusion des renseignements politiques, diplomatiques, stratégiques, économiques, sociaux, culturels, scientifiques et autres intéressant la sûreté intérieure et extérieure de l’État;
- la recherche et la constatation, dans le respect de la loi, des infractions contre la sûreté de l’État;
- la surveillance des personnes ou groupes de personnes nationaux ou étrangers suspectés d’exercer une activité de nature à porte atteinte à la sûreté de l’État;
- la protection de l’environnement politique garantissant l’expression normale des libertés publiques, conformément aux lois et règlements;
- l’identification dactyloscopique des nationaux;
- la recherche des criminels et autres malfaiteurs signalés par l’organisation internationale de la police criminelle, INTERPOL;
- la collaboration à la lutte contre le trafic de drogue, la fraude et la contrebande, le terrorisme, la haute criminalité économique ainsi que tous autres crimes constituant une menace contre l’État ou l’humanité.
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