Par Jules Mbuyu
Le président de la commission de la carte d’identité professionnelle du journaliste Congo a tenu une conférence de presse le vendredi 16 juillet dernier à Kinshasa, capitale de la RDC.
Au cours de ce face-à-face avec les journalistes, Jean-Marie Bassa Ndjankolo a lancé officiellement la délivrance de la carte d’identité professionnelle de presse 2022-2023, sept mois après.
D'abord, le président de la commission de la carte d’identité professionnel du journaliste congolais, Jean-Marie Bassa Ndjankolo affirme qu’il était difficile de livrer les cartes à cause des travaux des états généraux en cours, avant de rassurer que la carte sera délivrée une fois après ce congrès.
"La commission de la carte est autonome. Nous sommes en ce jour en dépassement de la moitié de l’année civile pour l’exercice du métier de journaliste congolais. Cette situation expose les professionnels de médias à œuvrer dans l’absence de toute preuve de qualité. C’est pour cette raison que la commission de la carte d’identité professionnelle du journaliste congolais a précisé qu’elle est automne" a-t-il fait savoir.
Présentant le spécimen de la nouvelle carte de presse, Jean-Marie Bassa a expliqué qu'avant la tenue du congrès extraordinaire de l'UNPC, il faut régler la question de la carte.
"Avant la tenue du congrès extraordinaire, il faut régler la question liée à la qualité du participant à ces assises. Allez-vous accueillir les poissons et les fruits dans le même panier pour réglementer la vie des crocodiles ?", s’est interrogé le numéro 1 de la commission de la carte à l’UNPC.
Pour lui, la signature du président national de l'UNPC sur la carte relève des pratiques non consacrées dans les textes régissant cette structure, selon l’ordonnance loi de 1981 indique en son article 5.
"La signature du président national sur les cartes relève des pratiques non consacrées par les textes de l’UNPC. Voilà pourquoi la commission le fait cette fois-ci dans la stricte légalité en remettant pour la forme la signature de son secrétaire – rapporteur en contreseing. En outre, l’ordonnance loi de 1981 indique en son article 5 que, est journaliste, celui qui a notamment sa carte de presse en cours de validité, ce, pour répondre à cette exigence légale que nous émettons".
Quant à la modalité pour l’octroi de la carte d’identité professionnelle, la commission a précisé que les journalistes doivent remplir les conditions appropriées au niveau des sections provinciales pour que la section apporte toutes les fiches répertoriées qui seront examinées pour ne donner qu’à ceux dont les critères seront au rendez-vous, afin d’éviter le système du mouton noir.
Le président de l'UNPC s'oppose
Malheureusement, la démarche de la commission de la carte professionnelle a été contredite par le président de l'UNPC Gaby Kuba. Dans un communiqué qu'il a signé dont une copie est parvenue à Dynamik Infos, le président Kuba a réitéré sa décision de suspendre la délivrance de la carte de presse. Précisant que c'est "à l'issue du congrès extraordinaire de l'UNPC en pleine préparation, que la délivrance de la carte sera faite".
"Toute délivrance de la carte en marge des Etats généraux de la communication et médias tombe caduque. Les faussaires seront traduits en justice" lit-on dans ce communiqué.
Interrogé à ce sujet, M. Wembi, ancien président de ka commission de la carte professionnelle indique que la délivrance de la carte relève de l'UNPC.
"En effet, la commission de la carte est autonome dans le cadre de l'examen des dossiers des impétrants conformément aux prescrits de la loi 1981 portant statut du journaliste professionnel. Quant à la délivrance, elle relève de l'UNPC. Voilà pourquoi la carte est contresignée et par le président de la corporation et le président de la commission. Le premier confère à la carte la légalité, la légitimité et la représentativité. Le président de la commission la régularité et l'authenticité par rapport à la qualité de l'impétrant" a-t-il expliqué.
Pour lui, "ce que fait le président de la commission de la carte, c'est de l'anarchie due à une méconnaissance des prescrits pertinents des statuts de l'UNPC".
Un bicéphalisme qui risque de plonger la profession dans le chaos, qui peinent à se réorganiser et à défendre les intérêts des journalistes auprès des tiers.
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