Manifestations anti-Monusco : "Les Etats du monde doivent comprendre que cette population de l'Est de la RDC a besoin de vivre en paix" (Hosni Mubarak)
Par Jules Mbuyu
Au cours d'une interview accordée à votre rédaction ce mercredi 27 juillet 2022, l'internationaliste Hosni Mubarak Kambala est revenu sur les récentes manifestations de la population de Goma au Nord-Kivu, exigeant le départ de la Monusco.
Pour lui, les Etats du monde doivent comprendre que la population de l'Est de la RDC a besoin de vivre en paix.
"Tout en présentant mes condoléances aux familles victimes, je demande à toutes les institutions tant nationales qu'internationales d'entendre la voix de la population de l'Est de la RDC, fatiguée de la guerre et meurtrie depuis plusieurs années maintenant. Leur revendication est légitime. Les Etats du monde doivent comprendre que cette population de l'Est de la RDC a besoin de vivre en paix, parce que c'est vraiment un droit" dit-il.
Toutefois, cet internationaliste a précisé que la Monusco (Mission des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo), autrefois Monuc est en RDC sur invitation du gouvernement Congolais. Et s'il faut demander leur départ, "il revient pas au peuple ou à la population de demander leur départ dans la brutalité parce que la RDC est signataire de plusieurs conventions internationales".
"Nous sommes un Etat civilisé, nous ne devons pas traité le problème sous émotion, mais suivant les procédures des lois internationales. A ce stade, le gouvernement Congolais doit écrire au Conseil de sécurité pour demander leur départ soit leur réduction totale. Le gouvernement l'a fait au Katanga, au Kasaï" a-t-il expliqué.
Hosni Kambala insiste sur le fait que la sécurité du pays dépend de la souveraineté nationale.
"La sécurité nationale ne dépend pas de la Monusco, mais de la souveraineté nationale. C'est-à-dire il faut renforcer en capacité les FARDC en moyens logistiques et effectifs" a-t-il conclu.
Selon Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement Congolais, le bilan des manifestations contre la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) dans les villes de Goma et de Butembo, au Nord-Kivu, fait état de 15 morts et 61 blessés.
Le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterres a condamné les violences enregistrées récemment à Butembo dans la province du Nord-Kivu ayant causé la mort de 15 personnes et plus de 60 bléssés .
Après plus 20 ans au pays, la population Congolaise juge le bilan mitigieux de la Monusco.
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