Par Dynamik Infos.com
Au cimetière Penga penga dans la ville de Lubumbashi, les tombes sont profanées chaque jour qui passe. C'est en tout cas le constat fait ce jeudi 23 juin 2022, par le Bourgmestre de la commune Lubumbashi, Gustave Ngoy Kyakamwanga. Ce qui veut dire que les morts de Penga Penga ne reposent plus en paix.
"C'est vraiment déplorable, la loi reste la loi, déjà il existe un communiqué officiel qui donne 48 aux contrevenants. En effectuant cette mission ce jour, je suis accompagné des tous mes services. Mon souci ultime est de faire appliquer la loi. Tous les briquetiers doivent brandir les documents leurs autorisant d'œuvrer à ce lieu sacré et l'Etat va s'en occuper. Aussi à tous les requérants des terrains, ils doivent brandir les titres et celui qui les a octroyé, il subira la rigueur de la loi. Dès maintenant, vous devez tous vider le lieu sans délai'' explique le Bourgmestre.
Pourtant, les nouveaux locataires de Penga Penga brandissent des documents qui les autorisent à y ériger des maisons. Des questions à se poser, qui a vendu ce cimetière? qui a délivré les permis de bâtir ?
Et pourtant, ce lieu de repos des âmes appartient aux habitants les plus démunis de la ville.
"Les lushoises et lushois s’insurgent contré la violation de leurs droits et la profanation des corps de leurs proches morts" écrit le site internet Total-infos.
Approchés, quelques fabriquants des briques pointent du doigt les gestionnaires des terrains, voire les chefs des quartiers en affirmant que ces derniers se laissent corrompre pour permettre des constructions instantanées ayant donné naissance aux nouveaux quartiers.
"Quiconque délivre une autorisation pour bâtir une maison sur des tombes et celui qui en fait usage peuvent se voir confrontés à la rigueur de la loi", lance le Bourgmestre. "Il importe de dénoncer de tels actes répréhensibles" ajoute-t-il.
Ce que dit la loi sur la profanation des tombes
La profanation des tombes est une infraction passible de peine d’emprisonnement en droit congolais. L’article 111 du Code pénal congolais livre II punit d’une servitude pénale allant d’un mois à un an, quiconque détruit, abat, mutile ou dégrade un tombeau.
Le délai des 48h accordé aux nouveaux habitants de Penga Penga de vider le lieu, sera-t-il respecter ? Une question qui reste pendante.
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