Ituri : "Il faut la requalification de l"état de siège après un an" (Porte-parole G5-A)

 



Par Jonathan Basimaki depuis Bunia



Cela fait exactement une année déjà depuis la proclamation de l'état de siège en province d'Ituri (le 06 mai 2021), par le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo afin de répondre aux urgences sécuritaires dans la partie Est du pays.

Alors que le maintien ou non de ce régime spécial en Ituri alimente régulièrement les débats au sein de la classe socio-politique en Ituri, après une année de son instauration, rares sont les politiques ituriens qui s'expriment sur ce sujet, tout en parlant du bilan hormis les communautés victimes telles que le G5-A.

Selon son porte-parole de ce groupe, le régime spécial des militaires en Ituri n'a pas atteint son objectif qui était celui d'imposer la paix dans les régions où sévissent les groupes armés et la restauration de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble de cette province.

"Ce régime spécial devrait avoir une réponse aussi spéciale dans un court délai" a dit l'Ingénieur Victor Ngona Kabarole. Tout en estimant que les gens qui réclament la suspension de l'état de siège et d'autres son maintien, ont leurs manières de réfléchir mais les communautés victimes réclament qu'elles soient rétablies dans sa dignité, son droit et considération qui n'ont pas encore été réalisées et la requalification des objectifs de ce régime spécial pourrait-être une nouvelle orientation. "Ca va donner des alternatives à ce régime. On risque de résoudre un problème par un autre" a ajouté M. Victor Ngona Kabarole.


Le bilan d'un an pas rassurant selon le G5-A


Dans une des dernières vidéos tournées par l'armée et publiée sur les réseaux sociaux en Ituri, le bilan d'une année du gouvernement militaire dirigé par le lieutenant général Luboya Nkashama est largement positif car, de nombreux villages jadis sous contrôle des miliciens et rebelles ont été récupérés par les forces gouvernementales et les routes d'intérêt économique ont été rouvertes.

Un bilan que le porte-parole du G5-A qualifie du folklorique car les tueries continuent dans certains coins du territoire de Djugu, d'Irumu et Mambasa.

"Nos populations victimes sont encore dans leurs sites et la circulation sécurisée dans les campagnes n'est pas rétablie; Dites-moi où est-ce qu'une maman doit aller librement dans son champ à Djugu et Irumu et revenir ? où aller au marché à Mwanga librement et revenir ? Dites-moi" s'est interrogé le porte-parole du G5-A.

Les violences meurtrières en Ituri ont fait plusieurs milliers des morts, des destructions des biens publics et privés et le déplacement de plus d'un million des personnes.


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