Ituri : Les acteurs socio-politiques exigent une enquête internationale après la révision à la hausse du bilan des attaques au Camp des déplacés de Drodro

 




Par Jonathan Basimaki depuis Bunia



Les acteurs socio-politiques de l'Ituri multiplient des réactions après l'attaque des miliciens de Codeco branche Urdpc sur un camp des déplacés à la mission catholique de Drodro dans l'après-midi du dimanche 21 novembre 2021, dont le bilan ne cesse à s'alourdir.

Des nouveaux corps sans vie ont été découverts ce mardi matin dans la brousse. Ce qui fait un total des 29, le nombre des civils abattus par les miliciens explique le président de la société civile locale.

"Le bilan que nous donnons est toujours provisoire car ce matin, le corps d'un enseignant de l'Institut tiibanga de Drodro a été découvert par la population dans la brousse mais drôle des choses, ceux là qui étaient partis cherché d'autres corps ont essuyés des tirs de l'autre côté du village occupé par les miliciens et sur ordre de l'armée, les recherches se feront après" a déclaré Charité Banza.



Avalanche des condamnations dans la classe politique locale



Le cadre de la jeunesse de l'Union des patriotes congolais Mm. Baraka Busha Victoire a jugé de trop cette nouvelle attaque des miliciens de Codeco qui a visé cette fois un camp des déplacés et du coup, il exige une enquête internationale pour établir les responsabilités des uns et des autres.

"Nous refusons que le massacre des ces civils innocents passe inaperçu comme ce fut le cas pour d'autres victimes car cette fois, les pauvres déplacés ont été massacrés dans un camp malgré qu'ils ne soient là, la communauté internationale doit s'inscrire dans les recherches des commenditaires de ce que j'appelle un génocide. La population de Djugu garde encore confiance au président de la République pour mettre fin à ce cycle des massacres et il doit suivre avec moindre détails les travaux qu'effectuent les autorités de l'état de siège envoyé en Ituri" a t-il déclaré à Dynamik Infos.


Le bord du lac Albert,un débordement des déplacés signalés


Depuis près d'un mois, les attaques des miliciens de Codeco sont généralisées et quatre chefferies sont principalement ciblées notamment bahema nord, baguru, mambisa et badjere provoquant des mouvements massifs de la population.

Une bonne partie est logé au géant Camp de plus des trente milles personnes surveillé par les casques bleus de la Monusco.

Après l'attaque d'un autre camp des déplacés du village tche en chefferie de bahema nord, plus de deux milles personnes déplacées ont atteint le bord du lac Albert soit par la route soit par la navigation depuis un village lacustre sous menance d'attaque.

Actuellement, la concentration de cette population est plus observé au centre de tchomia et joo où certains habitent dans des écoles et églises explique les sources de la société civile locale.

La région de Djugu est actuellement dans l'insécurité quasi-totale, des miliciens s'attaquent aux civils sur toutes les routes du territoire de Djugu, la ville de Bunia, chef lieu de la province est presque enclavé.

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