Djugu : La communauté Hema parle d'un génocide planifié après l'attaque du camp des déplacés par les miliciens de Codeco

 




Par Jonathan Basimaki depuis Bunia



C'était une attaque planifiée par les miliciens de coopérative pour le développement du Congo (Codeco) sur le camp des déplacés de Drodro, une mission catholique située à plus ou moins quatre-vingt kilomètres au nord de la ville de Bunia révèle les membres de l'association des peuples Hema, principales victimes de ce massacre enregistré l'après midi du dimanche 21 novembre 2021 dans le territoire de Djugu.

L'organisation rappelle que cette attaque était prévisible car les miliciens avaient déjà promis celà depuis quelques semaines et les autres sources de la société civile locale avaient suffisamment alerté sur ce sujet.

"Inutile de rappeler les autres attaques qui frappent nos membres. Le cas récent à chabusiku, 17 morts dont des femmes et des enfants, ngazba et mbaa, au moins six civils tués,...trop c'est trop et nous en avons marre avec les discours ! Nous prenons à témoins la communauté internationale" a déclaré John Besisa, vice-président de Ente à Dynamik Infos.

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La communauté Hema interpelle toutes les autorités nationales notamment le président de la République et président en exercice de l'Union africaine, la représentante du secrétaire général des nations unies en RDC, toutes les chancelleries et représentations diplomatiques en RDC d'entreprendre ce qui est en leurs pouvoirs pour arrêter ces crimes en séries qui ne sont rien d'autres qu'un génocide.


Le bilan est lourd, la situation humanitaire en catastrophe


Selon l'armée, au moins quatorze civils ont été abattus par les assaillants de Codeco dans le site qui est sous contrôle de ses troupes depuis le dimanche soir.

Côté société civile de la chefferie de bahema nord où le massacre a eu lieu, au moins une vingtaine des personnes ont été sauvegement tués dans le camp, les cases des déplacés incendiés, l'hôpital de la place incendié, l'appartement des prêtres vandalisé et des biens pillés.

"Près d'une vingtaine des personnes ont été abattus et ont été enterrés ce lundi, plus des huit cents milles déplacés ont fuient à roo où les casques bleus de la monusco existe mais ils n'ont ni abrits,ni les vivres,ni l'eau,ni les soins de santé, que les humanitaires et le gouvernement leurs viennent en aide" lance Charité Banza, président de la société civile locale.


Au sein de la classe politique, c'est la rage


Le député national Raymond Tchedya Pattae condamne cette attaque et suggère qu'une enquête sérieuse soit diligentée pour retrouver les auteurs de ce crime.

"Nous condamnons cette attaque contre un camp des déplacés, faut-il vous rappelé que les endroits comme le site des déplacés, la prison, l'hôpital,... sont protégés par le droit international public ?... c'est du crime, c'est pourquoi, nous voulons qu'une enquête sérieuse soit diligentée pour que les auteurs soient jugés pour crime contre l'humanité" a t-il déclaré à Dynamik Infos.

Son collègue provincial, Jean-Bosco Asamba invite les forces armées congolaises à changer les modes des combats et d'aller attaqué ces assaillants dans leurs bastions au lieu de repousser les attaques.

Cependant, le G5-A, la plateforme  regroupant les cinq communautés victimes des atrocités à Djugu recommande aux autorités d'éviter les discours d'équilibrage des crimes dans la région.

Elle condamne aussi la passivité de la communauté internationale à travers la monusco dont le devoir est de protéger la population et leurs biens.

Depuis quelques semaines,les assaillants de la codeco ont intensifier les attaques dans le territoire de djugu, la circulation aisé entre la ville de bunia et d'autres centres tels que mungwalu, mahagi,largu,...est devenue quasiment impossible à cause des embuscades des miliciens.

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