Par Dynamik Infos.com
Plusieurs magasins appartenant aux Indiens sont restés fermés ce mercredi 04 août 2021 à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Pour cause, les ressortissants indiens ont craint la réciprocité des congolais après le meurtre le lundi dernier d'un jeune Congolais en garde à vue en Inde.
La situation est restée tendue pendant plusieurs heures.
"Panique au centre ville, après quelques coûts du lacrymogène. Tous les magasins des indiens fermés. Aucune bonne version jusque-là mais semble-t-il la répercussion du meurtre d’un étudiant congolais en Inde" a dit le journaliste Moïse Kalulwa.
D'autres magasins comme ceux des chinois et des Congolais ont aussi fermés afin d'éviter le pillage a dit Riss Mwaku aux Reporters de Dynamik Infos.
"Pas seulement ceux des indiens, c'est presque pour tout le monde. Ils craignent le pillage de leurs marchandises" a-t-il dit.
Les indiens occupent une place de choix dans le commerce de la ville de Lubumbashi. Près de 70% des magasins sont leur propriété. Ils occupent aussi les restaurants de luxe, les hôtels, les écoles,... comparativement aux congolais qui se contentent de faire le petit commerce.
Pour rappel, un Congolais arrêté pour possession d'ecstasy est décédé lundi lors de sa garde à vue à Bangalore, dans le sud de l'Inde. Plusieurs ressortissants de pays africains ont alors organisé une manifestation devant le commissariat et se sont bagarrés avec des policiers selon France 24.
Au moins six ressortissants de pays africains ont été blessés, lundi 2 août, lors d'une bagarre avec la police à Bangalore, dans le sud de l'Inde, après la mort d'un étudiant congolais en détention.
Joel Malu, 27 ans, originaire du Congo, a été arrêté par la police dimanche pour possession d'une petite quantité de pilules d'ecstasy, une drogue illégale, et il est décédé en garde à vue lundi matin d'un arrêt cardiaque, a ajouté ce responsable. L'étudiant avait auparavant été diagnostiqué comme souffrant de bradycardie, et les tentatives pour le ranimer furent vaines, selon la même source.
Après son décès, plusieurs ressortissants de pays africains ont organisé une manifestation devant le commissariat de police et se sont bagarrés avec des policiers.
Les manifestants ont réfuté l'affirmation de la police selon laquelle Joel Malu était mort d'un arrêt cardiaque et l'ont accusée de l'avoir détenu à tort. La police a fait usage de matraques pour repousser les manifestants et en a arrêtés une douzaine.
La police a ajouté avoir ouvert une enquête sur ce décès, alors que l'étudiant vivait illégalement en Inde après l'expiration de son passeport et de son visa en 2017.
Les ressortissants des pays africains accusent souvent la police indienne de harcèlement et de racisme. Nombre d'entre eux affirment qu'ils sont régulièrement détenus sur la base de fausses accusations de trafic de drogue et qu'ils sont quotidiennement victimes de discrimination.
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