Par Jules Mbuyu
L'Action pour le Développement et la Gestion des Ressources Naturelles (Adgrn) avec l'appui financier de la Fondation Hanns Seidel a organisé ce jeudi 13 mai, une tribune d'expression populaire sur le civisme fiscal, sous le thème : " fiscalité et développement des Entités Territoriales Décentralisées. Cas de la mairie et des Communes". C'était à l'intention des percepteurs des ETDs (mairie+7 Communes de Lubumbashi), les chefs de bureau, la société civile, les agents de la division de décentralisation et les agents de la décentralisation affectés dans les ETDs du Haut-Katanga.
Dans son mot de circonstance, le coordonnateur provincial de l'Adgrn/Haut-Katanga, M. Joseph Ntumba a rappelé que "depuis la mise en œuvre de la décentralisation, les responsables des ETDs sont toujours butés au manque des ressources financières susceptible pour l'amélioration des conditions de vie de la population pendant la 3ème République. La mobilisation des recettes dans les ETDs est buté à divers problèmes notamment : la fraude, la corruption, les détournements des deniers publics et la malversation financière... Voilà pourquoi L'Adgrn sous financement de son partenaire la fondation Hanns Seidel a décidé de sensibiliser la population et les agents percepteurs des recettes afin de maximiser les ressources financières pour les ETDs" a-t-il dit.
Au cours de cette tribune d'expression populaire, trois intervenants étaient au rendez-vous.
Jean-Luc Kayoko, president de la Prodefip a parlé du "cadre légal relatif à la fiscalité des ETDs". Pour lui, "les ETDs souffrent aujourd'hui parce qu'il y a plusieurs contrôleurs. Ainsi donc, on ne peut pas parler des finances publiques sans parler des citoyens. Il faut que d'un côté, la population soit informé de l'existence des taxes destinées aux ETDs et de l'autre côté que l'État fasse des œuvres à impact visible".
De son côté, Kaaris Kazadi, Chef de division de la décentralisation et réformes institutionnelles est revenu sur "les défis de la mobilisation des recettes pour le développement de la province du Haut-Katanga". Celui-ci s'est interrogé : "pourquoi est-ce que nous échouons à mobiliser nos recettes entant qu'Etds ? Et de répondre, "pour résoudre cette question, il faut partir des faiblesses notamment : la pléthore des percepteurs, le non respect de la chaîne de recettes, le manque de traçabilité, l'argent de l'État Congolais est versé dans les bars, bistro, restaurants, la gestion familiale, l'absence d'une politique salariale et incitative..."
Le dernier orateur à savoir : Mme Yvette Ngoie Mwilambwe, Cheffe de bureau et évaluation à la division de la décentralisation a parlé des "stratégies d'amélioration du système fiscal, cas des ETDs". Selon elle, il faut mettre l'homme au centre. C'est-à-dire il rétablir la confiance entre l'État et les citoyens qui sont les vrais contributeurs".
A noter que c'est par des recommandations des participants que cette tribune d'expression populaire s'est clôturée.
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