RDC: Quatre personnes meurent lors d'une séance de baptême dans la rivière Ndjili

 


Par Dynamik Infos.com


Quatre personnes se sont noyées dans la rivière Ndjili à Kinshasa, lors d'une cérémonie de baptême ce dimanche 28 février, précisément près du pont Ndjili dans la commune du même nom, au quartier 8.

Il s'agit des adaptes de l'église "Ba apostolo" située au quartier Mikonga dans la commune de la Nsele. Parmi les disparus, on enregistre un couple qui voulait aussi se faire baptiser. C'est-à-dire le pasteur, son adjoint, ainsi que la femme et le fils du prophète de l'église, âgé de 25 ans.

Le prophète Kadima, qui vient de perdre sa femme et son enfant, témoigne.

"Moi j’avais passé la nuit à la montagne. Quand je suis venu, j’ai trouvé le pasteur titulaire avec l’adjoint en train de prier. Quand ils ont terminé de prier, on commencé à baptiser les gens. On a baptisé au moins 18 personnes, ça restait maman ainsi que mon fils ainé. Moi j’étais dehors au bord de la rivière en train de chanter. Maman a pris l’Esprit Saint, elle s'est échappée dies mains du pasteur. Mon fils voulait sauver sa maman. Ils ont tous été emportés par la vitesse de l’eau : le pasteur titulaire avec l’adjoint, mon fils ainé avec ma femme sont aussi partis".

En attendant les enquêtes, le prophète de l’église de réveil qui a organisé cette cérémonie de baptême ainsi que ces assistants seraient aux arrêts.

Il faut noter que régulièrement, les pasteurs des églises de réveil organisent ce genre de cérémonie de baptême dans la rivière Ndjili. Malheureusement, ces cas de noyade sont aussi fréquents.

En 2009, une dizaine de chrétiens d’une église dite de « réveil » dirigée par « la prophétesse Thétée Kalangangu » étaient morts noyés lors d’une séance de baptême dans une rivière de Kinshasa. Les dix personnes décédées vivaient à Masina, une commune située entre le Pool Malebo au nord et le boulevard Lumumba au sud, dans l’est de la ville de Kinshasa. 

En 2007, un autre baptême s’était également terminé par dix noyades dans la rivière Lukaya, un affluent du Ndjili, donc un sous-affluent du Congo, à 50 km de Kinshasa. A l’époque, le pasteur et le diacre avaient pris la fuite et sont toujours recherchés.

Faut-il interdire ces genres de pratiques?

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