Par Dynamik Infos.com
La République démocratique du Congo est secouée par une nouvelle arrestation politique dans la nuit du lundi 15 décembre 2025. Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire permanent du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), a été appréhendé vers 3 heures du matin à son domicile, selon une alerte publiée par son parti politique.
L’opération, menée par le Conseil national de cyberdéfense, intervient dans un contexte politique déjà tendu entre le PPRD et le pouvoir en place à Kinshasa, alors que des cadres de ce parti ont été auparavant convoqués par la justice militaire pour "éclairer la justice" dans des affaires touchant à la sécurité nationale.
Dans une déclaration relayée par Aubin Minaku, vice‑président du PPRD, le parti exprime une vive inquiétude face aux circonstances de l’arrestation :
"En moins de 24 heures, le Secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary, a été arrêté dans des conditions qui suscitent une vive inquiétude, tandis que le siège du FCC a fait l’objet d’une perquisition nocturne. Nous dénonçons ces méthodes qui fragilisent davantage la cohésion nationale. Nous appelons à des clarifications immédiates et au respect strict de nos droits fondamentaux. La relaxe de Ramazani Shadary s’impose".
Cette déclaration reflète la condamnation du parti qui estime que de telles méthodes politiques pourraient porter atteinte à la stabilité et à la cohésion sociale du pays.
Qui est Emmanuel Ramazani Shadary ?
Emmanuel Ramazani Shadary est une personnalité politique de premier plan en RDC. Il est notamment :
- Secrétaire permanent du PPRD, parti fondé par l’ancien président Joseph Kabila.
- Ancien vice‑Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
- Candidat à l’élection présidentielle de 2018 pour le compte de la majorité présidentielle.
Son arrestation survient dans une période où le PPRD et certaines autorités congolaises se trouvent souvent dans des rapports conflictuels, notamment autour d’accusations politiques et sécuritaires formulées contre certains cadres du parti.
