Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
La ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, connaît depuis deux mois une accalmie remarquable après une longue période marquée par une montée inquiétante de la criminalité urbaine. Une situation que la jeunesse urbaine accueille avec soulagement, tout en rendant hommage aux autorités provinciales et aux forces de l’ordre.
*Safari Pelé Jacques*, président du Conseil urbain de la jeunesse de Bunia, n’a pas tari d’éloges à l’endroit du gouverneur militaire de l’Ituri. Ce dernier a ordonné le *déploiement d’un nouveau bataillon surnommé "Tigre"*, dont la présence dans les différents quartiers de la ville a permis de faire reculer sensiblement les cas de braquages, vols et assassinats.
"Nous sommes reconnaissants de cette accalmie et appelons les militaires déployés sur le terrain à poursuivre cette mission de protection de la population dans la ville de Bunia, sans céder à la manipulation des ennemis", a déclaré Safari Pelé Jacques.
Il a également insisté sur l’importance d’une collaboration disciplinée entre la population et les éléments de ce nouveau bataillon, tout en mettant en garde contre une familiarisation excessive qui pourrait nuire à l’efficacité des opérations.
"Ces militaires doivent collaborer avec les habitants mais dans une discipline totale. Quant à la jeunesse, elle doit prêter main forte aux forces de l’ordre pour garantir la sécurité dans notre ville", a-t-il ajouté.
Pour mémoire, la ville de Bunia était récemment le théâtre de plusieurs actes criminels, notamment des braquages de maisons de commerce, d’agences de transfert d’argent (M-Pesa), et des assassinats en pleine rue. Depuis l’arrivée des éléments du bataillon Tigre, ces incidents ont drastiquement diminué, redonnant espoir à la population.
