Par Dynamik Infos.com
La sortie du gouvernement Suminwa II, tant attendue, aurait dû incarner un tournant majeur dans la gouvernance du pays. Parmi les attentes phares, celle d’un gouvernement resserré, plus efficace, tel que promis par le Chef de l’État lui-même.
Mais le bilan est sans éclat : de 54 membres dans le gouvernement précédent, on passe à 53. Une réduction d’un seul poste, à peine perceptible.
Pour Matthieu Kongolo, analyste politique, "ce changement a plus valeur de symbole que de véritable réforme structurelle".
"Si le pouvoir voulait envoyer un signal fort à l’opinion publique en matière de réduction du train de vie des institutions, le pari semble raté. Aux yeux de nombreux citoyens, cette initiative paraît être une opération cosmétique, un simple changement d’emballage sans contenu véritable" dit-il.
Une occasion manquée ?
Dans un pays en proie à des défis multiples – sécurité à l’Est, crise économique, pauvreté persistante – l'attente était celle d'un gouvernement resserré, dynamique et orienté vers les résultats. "Ce que nous avons reçu, c’est une reconduction du problème, et non sa résolution", commente encore Matthieu Kongolo.
À deux ans de la fin du mandat présidentiel, l’heure est aux résultats. Si la taille ne fait pas tout, c’est l’efficacité, la rigueur et la redevabilité de cette nouvelle équipe qui diront si cette nouvelle aventure était de taille… ou juste une façade.