Par Jonathan Basimaki, depuis Bunia
La situation sécuritaire devient de plus en plus préoccupante dans le sud-ouest de l’Ituri, en particulier dans le territoire de Mambasa, où des vagues de braquages armés et vols nocturnes touchent durement la population locale.
Selon des témoignages concordants, les produits champêtres de valeur, ainsi que d’importantes sommes d’argent, sont régulièrement pillés par des assaillants lourdement armés. Le phénomène est particulièrement récurrent au sein du groupement Téturi, dans la chefferie de Babila-Babombi, devenu l’épicentre de ces actes criminels.
Grâce Kakundo, responsable de la Nouvelle Société Civile Congolaise dans cette zone, déplore l’inaction des autorités :
"Nous avons suffisamment alerté pour pousser nos autorités militaires et politiques à réagir et sécuriser la population… Aucune réponse n’est parvenue comme solution".
Ce territoire de Mambasa, qui couvre à lui seul près de la moitié de la superficie de l’Ituri, représente un véritable défi sécuritaire. Son immensité, combinée à une faible densité de population, rend très difficile toute intervention militaire efficace.
Dans cette zone frontalière aux multiples enjeux — tant sécuritaires qu’économiques —, l’absence d’un dispositif de sécurité permanent ouvre la voie à l’anarchie, où des groupes criminels opèrent en toute impunité, souvent en lien avec le trafic de ressources naturelles.
La population locale, déjà fragilisée par la pauvreté et l’insécurité alimentaire, se retrouve une fois de plus abandonnée à son sort, alors que les appels à l’aide se multiplient dans l’indifférence des autorités.
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