Par Jonathan Basimaki, depuis Bunia
Le carnage survenu à Komanda, dans le territoire d’Irumu, où plus de 40 civils ont été tués par les rebelles ougandais de l’ADF dans la nuit du 27 au 28 juillet 2025, continue de provoquer l’indignation en Ituri. Cette attaque brutale, perpétrée en pleine église, a suscité une onde de choc à travers toute la province.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, le caucus des députés nationaux de l’Ituri, par la voix de son président, l’honorable Mbodina Iribi Picchu, a fermement condamné cet acte barbare. Il a exprimé ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et appelé à une réaction rapide et appropriée de la part des autorités sécuritaires.
Le député Picchu n’a pas mâché ses mots à l’égard des forces mutualisées FARDC-UPDF, les accusant d’inefficacité sur le terrain. Selon lui, ce massacre aurait pu être évité si les opérations conjointes entre l’armée congolaise et ougandaise contre les ADF avaient donné les résultats escomptés.
"Ces tueries sont la preuve de l’échec des stratégies militaires actuelles dans les bastions rebelles de Mambasa et du sud d’Irumu" a-t-il déclaré.
Le caucus exhorte ainsi les forces en présence à intensifier les frappes et à revoir leur dispositif opérationnel, dans le but de protéger efficacement les populations civiles, de plus en plus victimes de violences extrêmes.
Pendant ce temps, la douleur reste vive à Komanda, où 24 des 43 victimes ont été enterrées ce lundi dans un climat de peur et de consternation, après une messe de requiem célébrée à la paroisse Sainte Bienheureuse Anuarite. Une province déjà meurtrie, qui appelle désormais à une paix réelle, au-delà des discours.