Lubumbashi : 25 journalistes en formation sur la fiscalité minière avec l’appui de la GIZ

 





Par Jules Mbuyu 







Dans le cadre du projet Développement Économique Intégré du Secteur Minier (DISM), l’ASBL Oisillons Group, avec le soutien de la coopération allemande GIZ, a lancé ce lundi 16 juin 2025 à Lubumbashi un atelier de formation de quatre jours destiné aux médias communautaires du Haut-Katanga et du Lualaba.

Objectif : renforcer les capacités des journalistes dans le suivi des recettes fiscales issues du secteur minier industriel, afin de garantir une meilleure redevabilité et transparence dans la gestion des ressources publiques.

Ils sont 25 journalistes (15 de Lubumbashi, 10 de Kolwezi) à participer à cette session. Le programme couvre les impôts, taxes, redevances minières et autres paiements que les entreprises minières doivent verser à l’État congolais.

Pour Flore Kayala, responsable du projet au sein d’Oisillons Group, cette initiative répond à un besoin urgent :  

"De plus en plus de journalistes couvrent le secteur minier sans en maîtriser les aspects fiscaux. Il est crucial qu’ils soient mieux outillés pour produire des reportages d’investigation de qualité". Des propos relayés par le média en ligne Mines.cd.

Le secteur minier, principal pilier de l’économie congolaise, est régulièrement pointé du doigt pour ses faibles retombées socio-économiques malgré les revenus importants qu’il génère. Des rapports de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) ont mis en lumière des écarts significatifs entre les montants déclarés par les entreprises minières et ceux effectivement perçus par le Trésor public.

À travers cette formation, les organisateurs veulent que les journalistes deviennent des acteurs clés de la surveillance citoyenne dans ce domaine stratégique.  

"Le secteur minier rapporte beaucoup, mais une grande partie des capitaux échappe à la population. Il faut des journalistes capables de sonner l’alerte face aux irrégularités", conclut Flore Kayala. 

L’atelier se poursuit jusqu’au 19 juin 2025.

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