Par Jonathan Basimaki, depuis Bunia
La tension reste vive dans la région lacustre du territoire de Djugu, en Ituri, où les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) sont à nouveau pointés du doigt pour des actes de pillage systématique, notamment dans le village de pêche de Jôo, situé sur les rives du lac Albert.
Selon la société civile de la chefferie de Bahema-Nord, ces groupes armés profitent du départ massif des populations locales pour saccager les maisons abandonnées.
"Ils arrachent même les portes et transportent les matériaux vers Djailô, dans le secteur de Walendu Tatsi", a déploré Sharité Banza, acteur local de la société civile.
Ces pillages s’ajoutent aux nombreuses attaques meurtrières imputées à la CODECO dans la région, qui ont provoqué l’exil de centaines de familles vers l’Ouganda et d’autres territoires de l’Ituri.
D’autres villages de pêche, comme Torges, sont également menacés par cette insécurité persistante.
Depuis 2019, cette zone lacustre est le théâtre de conflits récurrents, les miliciens cherchant à contrôler les axes de circulation sur le lac Albert, une voie stratégique de commerce et de déplacement.
Face à cette recrudescence de violences, des voix s’élèvent pour appeler les Forces armées de la RDC à intensifier les opérations militaires afin de sécuriser durablement la région frontalière avec l’Ouganda.
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