Malaise à l'ISTM/Lubumbashi : Les agents en colère exigent un nouveau comité de Gestion

 

Patient Lukusa 

Par Dynamik Infos.com

La situation à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) de Lubumbashi connaît une escalade de tensions, alors que les agents de l’institution ont décidé de prendre des mesures radicales face à une gestion qu'ils jugent "inefficace" depuis plus de dix ans. 

Selon les revendications exprimées, la précarité des conditions de travail des agents est devenue insupportable, avec plus de 80 % d'entre eux n'ayant pas bénéficié de mécanisation, et une prime locale dérisoire et irrégulière.

Dans une déclaration adressée à la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), dont une copie a été envoyée à Top Congo, les travailleurs dénoncent l’accumulation des arriérés de paiement de primes, ce qui aggrave leur détresse financière.

"Nos conditions de travail sont devenues insoutenables. Nous sommes dans une situation de survie, alors que nos familles souffrent", ont-ils expliqué dans leur lettre.

Revendications des agents

Les agents de l’ISTM/Lubumbashi exigent une régularisation de leurs primes, une révision des inégalités dans leur attribution, ainsi qu’une organisation d’élections syndicales pour élire de nouveaux représentants. Cependant, malgré plusieurs tentatives de dialogue avec le comité de gestion en place, aucune solution tangible n’a été trouvée. 

Cette absence de réponse concrète a conduit les agents à prendre des mesures drastiques en fermant les bureaux des membres du comité de gestion et en bloquant l’accès aux comptes bancaires de l’institution. Des pneus ont également été brûlés à l’intérieur de l’enceinte de l’ISTM, dans une tentative de signaler leur colère et leur frustration.

Une menace pour le fonctionnement de l'ISTM

Les employés ont mis en garde contre une aggravation de la situation, menaçant d'intensifier le blocage si leurs revendications ne sont pas satisfaites rapidement. Selon eux, la crise institutionnelle qui couve pourrait avoir des conséquences graves sur le bon fonctionnement académique et administratif de l'institution, impactant ainsi la formation des infirmiers et autres professionnels de santé.

"Nous ne pouvons plus attendre. Nos familles souffrent, nous ne pouvons pas honorer nos engagements, et nos conditions de vie deviennent de plus en plus précaires", a insisté un agent sous couvert d'anonymat. Il a ajouté que, faute d'une réponse rapide de la part de la Ministre de l’ESU, la situation pourrait se détériorer davantage.

Un appel à l’intervention de la Ministre

Les agents de l’ISTM appellent à l’intervention urgente de la Ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, afin d’éviter une crise institutionnelle plus grave. La situation actuelle, caractérisée par une mauvaise gestion prolongée et des conditions de travail précaires, pourrait compromettre la formation des étudiants et la qualité des services rendus par cette institution.

Le professeur Luboya, directeur général de l’ISTM/Lubumbashi, n'a pas décroché à son téléphone, et les autorités semblent rester silencieuses face à cette situation explosive précise notre confrère Patient Lukusa.

Si aucune solution n'est trouvée rapidement, le blocage de l’ISTM/Lubumbashi pourrait avoir des répercussions graves sur le système éducatif, et notamment sur la formation des futurs professionnels de santé, essentiels à la prise en charge des populations dans la région.