Ituri : Les FARDC assurent la sécurité à Tchomia et ses environs malgré les tensions avec les milices




Par Jonathan Basimaki à Bunia




Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) assurent la protection des populations locales de la région de Tchomia, face à la menace des milices, notamment le groupe Autodéfense Zaïre et sa branche Convention pour la Révolution Populaire (CRP). Ces derniers, connus pour leur stratégie de terreur, ont créé une ambiance de méfiance parmi les civils, mais l’armée congolaise reste déterminée à garantir la sécurité dans cette zone instable du pays.

Des militaires FARDC sont déployés sur le littoral du lac Albert, où ils maintiennent une présence visible et renforcent leur engagement envers la sécurité de la population. Ces soldats, motivés et préparés, patrouillent activement et assurent que la protection des civils reste une priorité. L’armée se dit prête à faire face à toute tentative d’agression de la part des milices locales.

Cependant, lors d’une récente visite de terrain, un reporter de Dynamik Infos, accompagné de plusieurs journalistes et acteurs politiques, a constaté l’abandon quasi total du centre commercial de Tchomia. La population locale, effrayée par les rumeurs propagées par les miliciens de la CRP, a quitté massivement la région. Le centre commercial de Tchomia, autrefois animé, est aujourd’hui déserté, un signe inquiétant des tensions qui secouent la région.

Les activités dans la région de Bunia sont particulièrement perturbées, et ce sont surtout les secteurs de Walendu Tatsi (Katoni) et Bahema Sud (Bogoro et Kasenyi), qui subissent les impacts de ces violences. Même les villages voisins comme Nyamusasi, qui abritent des sites de déplacés, restent désertés. 

Tchomia, un centre pilote de la région, est à moitié vidé. Dans le village de *Sabe*, situé non loin de là, la situation est tout aussi inquiétante, avec la majorité des maisons abandonnées. Les rares habitants restants sont pour la plupart des éleveurs de bovins ou des curieux, fuyant les menaces des miliciens.

Malgré cela, les FARDC, sous le commandement du Colonel Ekofu, continuent de garantir la sécurité de la population. Leurs efforts ont permis d'accueillir et de réintégrer 23 civils égarés au cours de la semaine précédente, qui avaient été pris dans la confusion des affrontements. Ces civils ont été remis à la communauté locale pour assurer leur sécurité et leur bien-être.

Les FARDC appellent donc les habitants de Tchomia, Sabe et des villages environnants à ne pas céder à la panique et à retourner dans leurs foyers. Ils ont également appelé à ne plus accorder de crédit aux rumeurs diffusées via des plateformes comme WhatsApp, alimentées par les milices locales. Les militaires insistent sur le fait que ces informations erronées ne font qu’aggraver la situation et semer la confusion.

La région lacustre de l’Ituri reste extrêmement vulnérable, étant directement connectée aux pays voisins, ce qui rend la zone particulièrement sujette aux tensions transfrontalières. Toutefois, la présence des FARDC et leur engagement à protéger les civils renforcent l’espoir d’une résolution pacifique de la crise, malgré les défis persistants.

La situation reste fragile, mais les FARDC, soutenues par la population locale, œuvrent sans relâche pour restaurer l'ordre et la paix dans cette région du pays.

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