Haut-Katanga : La ministre provinciale du genre Valérienne Mumba Kiboko visite le CICM situé à l'HGR Hakika
Par Jules Mbuyu et Henock Ilunga
Le jeudi 26 septembre 2024, la ministre provinciale du genre, famille et enfants, Valérienne Mumba Kiboko, a participé à un échange d’expériences sur la gestion des Centres Intégrés de Services Multisectoriels (CICM) pour la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre.
Ce centre, situé à l’hôpital Akika de la commune de Ruashi à Lubumbashi, fait partie d'une initiative plus large soutenue par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en République Démocratique du Congo (RDC).
Cette initiative, appelée "One Stop Santé", offre une prise en charge globale aux victimes en un seul endroit. Elle inclut des services médicaux, psychosociaux, juridiques, ainsi que des programmes de réinsertion économique.
La stratégie One Stop Santé : Une réponse globale aux violences basées sur le genre
La stratégie "One Stop Santé", mise en place par l'UNFPA en RDC, représente une avancée significative dans la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre. Plutôt que de disperser les services d'aide à travers différentes institutions, cette approche regroupe l'ensemble des prestations nécessaires en un seul lieu. Cela comprend :
- Les soins médicaux : Prise en charge immédiate des blessures physiques ou des traumatismes résultant de violences.
- Le soutien psychosocial : Accompagnement psychologique pour aider les victimes à surmonter les traumatismes émotionnels et mentaux.
- L'assistance juridique : Aide à la défense des droits des victimes et soutien dans les démarches légales.
- La réinsertion économique : Soutien à la réinsertion socio-économique des victimes, pour leur permettre de reconstruire leur vie.
Lors de sa visite au centre de l’hôpital Akika, Valérienne Mumba Kiboko a été informée du fonctionnement et de l'impact de ces services. À l’issue de cette visite guidée et des explications fournies par le personnel soignant, elle a réitéré l’engagement de son gouvernement à apporter un soutien concret à cette initiative sous la direction du gouverneur Jacques Kyabula Katwe.
Le rôle des CICM dans la province du Haut-Katanga
La création des CICM a été l'une des recommandations clés formulées lors du forum national organisé l'année dernière en province. Ce forum, qui réunissait les ministres provinciaux ainsi que les chefs de division, visait à renforcer la réponse nationale aux violences basées sur le genre.
En réponse à ces recommandations, la province du Haut-Katanga a prévu l’ouverture de deux centres : celui de l’hôpital général d’Akika, déjà opérationnel, et celui de Sendwe, dont l’ouverture est imminente.
La ministre Valérienne Mumba Kiboko a souligné l’importance de cette visite à l’hôpital Akika pour mieux comprendre le fonctionnement du CICM et évaluer sa capacité à répondre aux besoins des victimes.
Cette évaluation permettra de reproduire le modèle à Sendwe dans les plus brefs délais.
L'UNFPA et l’appui logistique aux CICM
L'UNFPA joue un rôle crucial dans le soutien logistique et matériel de ces centres. Depuis quatre mois, l’organisation a fourni des équipements au centre de l’hôpital général d’Akika pour garantir la prise en charge gratuite des victimes de violences sexuelles.
Cependant, la pleine fonctionnalité de ce centre est conditionnée à la réhabilitation complète des infrastructures. Une fois cette réhabilitation terminée, le centre pourra débuter ses activités à pleine capacité.
Il est important de noter que le centre de l’hôpital général d'Akika est le deuxième centre intégré de ce type dans la province du Haut-Katanga, après celui de l’hôpital général de référence de Sendwe.
Ces deux centres constituent des piliers essentiels pour offrir une prise en charge globale et coordonnée aux victimes de violences basées sur le genre dans la région.
La mise en place des Centres Intégrés de Services Multisectoriels pour la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre en RDC témoigne de la volonté du gouvernement et de ses partenaires internationaux, comme l’UNFPA, de lutter contre ce fléau de manière efficace et coordonnée.
Grâce à des initiatives comme "One Stop Santé", les victimes bénéficient d'un soutien global, allant de la santé physique et mentale à la réinsertion économique, le tout en un seul lieu. Le soutien du gouvernement, tel que promis par Valérienne Mumba Kiboko, est un pas important vers la consolidation de cette stratégie dans tout le pays.
Ces centres offrent l'espoir d'une meilleure prise en charge des victimes et d'un avenir plus sécurisé pour les communautés du Haut-Katanga.
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