Par Jonathan Basimaki à Bunia
Roméo Bahigwa, acteur politique et membre du parti Union des Patriotes Congolais (UPC), a salué la récente visite de Jean-Pierre Lacroix en Ituri, estimant que ce haut responsable de l'ONU a une compréhension approfondie des réalités sécuritaires que traverse la région.
Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des opérations de maintien de la paix, a souligné l'importance de protéger les sites des déplacés, qui sont devenus la cible des attaques des miliciens de la Codeco.
D'après Bahigwa, Lacroix a réfuté les arguments avancés par certaines autorités locales concernant la présence d'armes dans les camps de déplacés, arguant que ces sites, abritant des milliers de personnes, devraient bénéficier de mesures de protection maximales.
Il a insisté sur la nécessité d'arrêter les criminels responsables de ces attaques, une position que Bahigwa juge conforme à la réalité sécuritaire de l'Ituri.
Roméo Bahigwa a également soutenu l'analyse de Lacroix sur la situation dans la région du littoral du lac Albert, où de nombreux civils ont été déplacés. Il craint que la région, qui pourrait un jour devenir un pôle d'exploitation pour des multinationales, ne voie la disparition des camps de déplacés, avec peu de condamnation de la communauté internationale.
Dans cette optique, Bahigwa estime que le mandat de la MONUSCO en République démocratique du Congo devrait être prolongé tant que les attaques de la milice Codeco et l'état de siège seront en vigueur.
Pour lui, le passage de Jean-Pierre Lacroix en Ituri et ses constats sur le terrain constituent un soutien important face à ceux qui cherchent à déformer la réalité de la situation sécuritaire dans la région.
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