Haut-Katanga : Les organisations de la société civile et mouvements citoyens invitent le Gouverneur du Nord-Kivu à libérer l'activiste Jacques Sinzaera
Par Jules Mbuyu
L'engagement des mouvements citoyens et des organisations de la société civile est essentiel pour garantir les droits fondamentaux et promouvoir la démocratie. Le 6 août 2024, une déclaration commune des organisations de la Société Civile et mouvements citoyens, a mis en lumière des violations graves des droits humains par le gouvernement militaire de la province du Nord-Kivu.
Contexte
Le 1er août 2024, M. Jacques Sinzaera, un militant engagé des droits humains, a été brutalement arrêté sur les ordres du gouverneur militaire, M. Peter Chirimwami. Sinzaera avait lancé une campagne intitulée "On ne paie pas, on ne paye pas les taxes", un appel à la paix et à la sécurité qui, selon lui, devrait être prioritaire avant toute exigence fiscale. Cette campagne visait à attirer l'attention sur la situation désastreuse de sécurité dans la région, mais elle a été perçue comme une menace par les autorités militaires.
Une Répression Injustifiée Face aux Violations des Droits
La déclaration souligne que l'arrestation de Sinzaera intervient dans un contexte où les droits fondamentaux des citoyens sont constamment bafoués. Depuis l'instauration de l'état de siège par l'Ordonnance Présidentielle N•21/015 du 03 mai 2021, la situation sécuritaire dans l'Est du Congo s'est détériorée de manière inquiétante. Les groupes rebelles, tels que le M23, les ADF, et l'armée rwandaise, ont reconquis des villages et des villes, causant d'innombrables souffrances aux populations locales.
Un Appel à la Libération Immédiate
Face à cette répression, les mouvements citoyens et les organisations de la société civile exigent la libération immédiate et inconditionnelle de Jacques Sinzaera. "Cette demande est cruciale pour préserver les droits des Congolais et soutenir les efforts en faveur d'une démocratie stable et juste. La détention de Sinzaera pourrait affaiblir les avancées démocratiques pour lesquelles de nombreux défenseurs des droits ont sacrifié leur vie" précise Bienvenu Matanda de Filimbi qui a lu la déclaration conjointe des mouvements citoyens et des OSC.
Précisons que cette déclaration met en évidence une crise urgente au Kivu, où les violations des droits humains et les restrictions à la liberté d'expression sont de plus en plus fréquentes. La communauté internationale et les acteurs locaux doivent rester vigilants et soutenir les efforts pour mettre fin à cette répression et garantir que les droits fondamentaux des citoyens soient respectés.
La libération de Jacques Sinzaera représente un pas essentiel vers la restauration de la justice et de la paix dans la région.
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