Par Jonathan Basimaki depuis Bunia
Roméo Bahigwa, acteur politique membre du parti politique Union des Patriotes Congolais de Thomas Lubanga continue d'analyser les massacre dont sont victimes les peuples Hemas vivants en Ituri, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo depuis1999 à nos jours.
La récente tuerie de masse des membres de cette communauté a eu lieu à mi-février dernier au village Tali, territoire de Djugu où 15 personnes ont été enterré vivant par les miliciens de codeco.
Cet acteur politique s'interroge sur l'implication des autorités du pays dans l'arrêt de cette tuerie devenue pérenne dans la région et pense que c'est un secret de polichinelle car d'après lui, les miliciens sont des sources d'enrichissement pour plusieurs personnalités, des entreprises, la monusco et maintenant, l'État de siège pour rester en Ituri jusqu'à l'épuisement de ses ressources.
"No codeco, no job", terme des membres des forces des Nations-Unies et des Ongs internationales commente cet acteur politique.
Roméo Bahigwa explique que les militaires ont eu le goût du pouvoir à travers cette situation et ne veulent absolument pas décrocher aussi vite, pour preuve, ils ont engagé une campagne d'intimidation pour taire toute opinion contraire à leur maintien au lieu d'aller combattre les miliciens qui terrorisent la population innocente.
Ce courageux membre de l'UPC s'adresse aux personnes qui sont derrière les massacres des peuples Hemas et d'autres peuples voisins comme des Alurs, Ndookebo, Mambisa et Nyali qu'aucun mouvement de haine réussisse faisant allusion au mouvement nazisme allemand pour exterminer les juifs ou des FDLR pour exterminer les Tutsis au Rwanda soldés tous par des échecs cuisants.
La mauvaise distribution de justice et la réaction à deux poids deux mesures par les autorités dans ce conflit ne réjouit aucunement cet acteur politique au point de s'interroger : "c'est quoi le rôle de l'État de siège ?,...donc, le ver est dans le fruit" a-t-il commenté.
Il conclut par dire que le peuple Hema est victime des procès d'intention par le gouvernement et la communauté internationale, c'est ce qui justifie leurs réactions aussi lente face à des violences meurtrières contre les Hemas.
"Donc, on voit bien la spirale pour le problème de l'Ituri, faudra-t-il une mission cosmique pour nous sortir de ce trou noir et sauver le peuple Hema de ce génocide ?, d'où viennent des armes avec lesquelles opèrent ces miliciens ?,... L'unique solution que la communauté Hema a opté, c'est de fuir et nous vivons comme des rats sur les terres de nos ancêtres" poursuit-il.
Il pense enfin que le gouvernement de la République Démocratique du Congo et la communauté internationale sont directement responsables pour soulager les souffrances de ce peuple meurtri depuis plus de six ans dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi.
Commentaires
Enregistrer un commentaire