Haut-Katanga : Plusieurs organisations de la société civile dénoncent l'insécurité grandissante à Lubumbashi
Par Christy Ilunga
"Cinq organisations de promotion et protection des droits humains qui luttent contre l'impunité des auteurs des violences basées sur le genre en République Démocratique du Congo, sont vivement préoccupées par la recrudescence de l'insécurité dans la ville de Lubumbashi et qui malheureusement est accompagnée par des cas de viol des femmes, ciblées par les bandits à mains armées. Il s'agit de Afia Mama, Alliance Internationale des Femmes Avocates, Association pour la Santé et le Développement de l'Enfant et de la Femme, la Voix du Savoir et Justicia ASBL".
Dans un communiqué de presse conjoint référencé numéro 001/ONGDH/2024, Portant les signatures Cinq organisations de promotion et protection des droits humains dont AIFA, ASDEF, JUSTICIA ASBL, AFIA MAMA ASBL, LAVOS ; Ces organisations pointent du doigt sur "DES MESURES DEVRAIENT ÊTRE PRISES POUR STOPPER LES CAS DE VIOL LIÉS À L'INSÉCURITÉ DANS LA VILLE DE LUBUMBASHI".
Considérant la recrudescence de l'insécurité dans la ville de Lubumbashi, l'on note que la nuit du 21 au 22Février2024, des cas de cambriolage des maisons ont été signalés aux quartiers Carrefour Texaco, au champs Kadel de la SNCF causant plusieurs dégâts en plus des viols des filles.
Les ONGDH s'étonnent que ces actes se commettent dans la ville de Lubumbashi sans que les auteurs ne soient appréhendés au grand préjudice des victimes qui manifestent des traumatismes criants et nécessitant un accompagnement psychologique de haute qualité.
Ces ONGDH relèvent que ces différents cas relevés devraient bénéficier d'un suivi des autorités provinciales comme c'est le cas dans la province du Lualaba où des présumés violeurs sur une femme enceinte au quartier Kasulu ont été recherché et arrêtés pour répondre de leurs actes. Et d'inviter les autorités provinciales du Haut-katanga de s'activer pour mettre la main sur ces bandits à mains armées, qui , non seulement dérangent la quiétude de la population mais vont jusqu'à les violer les femmes en toute impunité.
Les ONGDH rappellent également aux autorités provinciales du Haut-katanga que " le droit à la sécurité et à la paix est garantie par la constitution de la RDC modifiée par la loi numéro 11/002 du 20Janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution de la RDC du 18Février 2006 qui dispose en son article 15 alinéa 1 que LES POUVOIRS PUBLICS VEILLENT À L'ÉLIMINATION DES VIOLENCES".
Elles ont par ailleurs formulées les recommandations ci-après :
1.Au Gouvernement du Haut-katanga : De doter des moyens de locomotion appropriés et adaptés à la PNC pour qu'elle soit à même d'accomplir ses obligations en matière de sécurité des biens et des personnes ;
2. Au Commissaire Provincial de la PNC : De procéder à un inventaire des biens reçus du gouvernement provincial du Haut-katanga en vue de présenter un état de besoin réel ; Et de sanctionner tous les policiers qui se sont compris dans la mission de sécurisation des biens et des personnes après qu'ils aient reçu des alertes sur des cas de cambriolage et de les déférer devant les instances judiciaires compétentes ;
3. Aux Autorités Judiciaires : d'organiser régulièrement des journées portes ouvertes, pour permettre aux femmes victimes de viol lié à l'insécurité de se plaindre ; et, d'accorder des exemptions à toutes les victimes de viol quant au paiement des frais de justice de l'instruction pré-juridictionnelle jusqu'au prononcé du jugement ;
4. Aux Services Étatiques, Agences du Système des Nations Unies et Organisations Internationales Impliquées dans la lutte contre l'impunité des auteurs de violence basée sur le genre : De poursuivre avec l'appui technique et financier pour que les droits de la femme soient constamment protégés.
5. Et Aux victimes : De briser le silence en se rendant auprès des autorités judiciaires pour que leurs causes soient entendues et qu'ils bénéficient des réparations conséquentes .
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