Par Jonathan Basimaki à Bunia
Après le massacre de quinze civils innocents par les miliciens de la codeco mi-février dans le territoire de Djugu, l'auditorat militaire de l'Ituri a dépêché pour la première fois son enquêteur principal sur le terrain au village Tali pour établir les faits et une première fosse commune a été détectée.
L'équipe conduite ce jeudi 29 février par l'avocat général et magistrat auditeur de la cour militaire de l'Ituri, le colonel Kumbu Ngoma à bord de son 4×4 a atteint le village Tali, groupement Singo dans la chefferie de Bahema-Nord vers 10 heures du matin.
Il s'agit du lieu principal où les criminels de la codeco ont achevé les victimes qui étaient principalement des passagers qui voyageaient du centre de Largu en direction de Bunia.
Ici, cet officiel militaire, document de note en mains s'est dirigé vers la fosse commune sur une centaine des mètres traversant un village complètement déserté par sa population depuis ce triste événement, aujourd'hui, occupé en partie par des militaires FARDC qui assurent la sécurité sur la route.
Le colonel Kumbu Ngoma observe la fosse commune où ces 15 victimes ont été tué, enterrés vivants en position assise et sur le lieu, des morceaux de leurs habits sont encore visibles.
"Visiblement, il s'agit d'un trou géant d'environ 5 mètres de profondeur, les victimes ont été enseveli par force" commentent quelques éléments rencontrés par cet officier sur ce site.
Le magistrat auditeur sur base de son rapport à l'auditeur militaire supérieur de l'Ituri, des mandats d'arrêts seront lancés à charge des auteurs matériels et leurs complices pour crime contre l'humanité par meurtre.
"Les complices sont toutes ces personnes qui matériellement assistent les combattants codeco ou les encouragent dans cette voie" confirme cet officier militaire.
Il rassure afin que, le processus de paix dans lequel se retrouve ces miliciens ne signifie pas assurer l'impunité.
Des conséquences sur l'économie locale
Depuis le massacre de ces victimes, la circulation a sensiblement diminué sur cette importante et stratégique route de desserte agricole qui relie les principaux marchés locaux dans la région.
Les transports des produits champêtres par les paysans des agriculteurs locaux sont devenus trop compliqués à ces jours estiment quelques paysans qui sollicitent le renfort militaires pour sécuriser la population.
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