Par Dynamik Infos.com via
A Lubumbashi, une grève des pétroliers s’observe depuis le weekend. Les stations-services sont fermées dans plusieurs coins de la ville. Une situation qui fait déjà grimper le prix du carburant chez les petits revendeurs. Le litre d'essence se négocie entre 4500 et 5500 francs congolais. Les chauffeurs de taxi-bus et motocyclistes déplorent le manque à gagner.
Après un début timide ce weekend, la grève des pétroliers se radicalise dans la ville de Lubumbashi. Le secteur du transport en commun est directement touché. La course sur différentes destinations a été revue à la hausse. Chauffeurs de taxi et motocyclistes déplorent cette situation.
Jean Bayonne, motocycliste opérant entre le centre-ville de Lubumbashi et la commune Kampemba s'approvisionne au marché noir comme le dit Jean Bayonne, motocycliste.
Depuis que les stations-services sont fermées, nous nous approvisionnons auprès des "Kadhafi". Ils vendent le carburant à 4000 voir 4500 FC. Depuis hier toutes les stations sont fermées".
Même difficulté pour les conducteurs de taxi-bus. La pénurie créée par la grève des opérateurs pétroliers perturbe leur travail. Ce chauffeur de taxi-bus est très en colère. François est Chauffeur taxi-bus.
"Nous travaillons difficilement maintenant. On achetait 5 litres d’essence à 17500 francs congolais. Actuellement, il y a des stations qui vendent clandestinement à 22500 francs congolais pour 5 litres. C'est difficile. On ne nous sert pas directement dans les voitures, seulement dans les bidons de 20 litres tantôt à 80.000 tantôt à 90.000 francs congolais".
Dernier recours, les points de vente des" Kadhafi", ces vendeurs de carburant le long des avenues marchandes.
Ici le prix de 5 litres d'essence varie entre 20.000 et 22.000 francs congolais. Alain Kibambe est dans la vente du carburant depuis près de 20 ans. Pour lui, si la situation perdure, l'unique solution sera un recours à l’étranger. Explication d'Alain Kibambe, vendeur du carburant.
"Le prix du carburant au marché noir est à 20.000, 22000 francs. Les stations nous vendent en cachette à 20.000. Si elles vendent à 20. 000, nous revendons à 22.000. Si elles mettent à 19000 ou 19.500, nous revendons à 20.000 ou 21000 FC. Nous ne savons pas pourquoi ils ferment. Par expérience, si la fermeture dure, nous allons à l'étranger, comme en Zambie pour nous approvisionner et venir revendre".
Au niveau de la Fédération des entreprises du Congo, le mot d'ordre de grève déclenché depuis le jeudi 20 octobre 2023 est suivi par la quasi-totalité des importateurs pétroliers et tenanciers des stations-services de la zone sud de la RDC.
Les opérateurs pétroliers réclament le remboursement de manque à gagner de plus d'une année et l'application de la nouvelle structure de prix.
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