Lubumbashi : L'ADGRN en tribune d'expression populaire sur la promotion des droits des peuples autochtones pygmées en RDC
Par Jules Mbuyu
''La vulgarisation de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées'', c'est le thème qui était au centre d'une Tribune d'Expression Populaire sur la promotion des droits des peuples autochtones pygmées en République démocratique du Congo organisée ce lundi 24 Avril 2023, dans la salle Wantanshi de la Mairie de Lubumbashi, par l'ONG Action pour le Développement et la Gestion des Ressources Naturelles (ADGRN), appuyée financièrement par la Fondation Hanss Seidel.
Y ont pris part, les cadres de la société civile, des confessions religieuses, les leaders politiques, les journalistes, les avocats,...
L'objectif poursuivi par l'ADGRN est de promouvoir les droits des peuples autochtones pygmées auprès de la population Congolaise en général et celle de Lubumbashi en particulier et vulgariser la loi n°22/030 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées.
Deux orateurs ont exposé au cours de ces assises. D'abord Rodrigues Useni, expert en décentralisation, qui a parlé du thème : ''Le vivre-ensemble comme facteur de paix et du développement''.
Pour lui, il est important de vivre ensemble pour relever le défi sécuritaire et la pauvreté.
''Pour vivre ensemble, il faut prôner la tolérance, la cohabitation pacifique'' a dit M. Useni.
Et d'ajouter :
''Parmi les facteurs à la base de l'intolérance, figurent : la xénophobie, le racisme, le tribalisme,...et parmi les vecteurs de l'intolérance, il y a l'absence des actions concrètes en faveur de la population, la mauvaise gestion de la chose publique, le détournement, les deniers publics, les inégalités croissantes et abus de pouvoir, le trafic d'influence, le manque de cadre d'échange et culture de dialogue entre peuples autochtones, la manipulation politicienne à l'égard des peuples autochtones pygmées''.
M. Rodrigue Useni a enfin indiqué que la barbarie est parmi les limites de la tolérance. D'où les stratégies répressives et préventives sont importantes pour vivre-ensemble.
De son côté, Théophile Buyana, coordonnateur national de la Dynamique Communautaire pour l'émancipation des peuples autochtones pygmées (DYCEPAUP) a centré son exposé sur ''La discrimination positive comme facteur de paix et de justice''.
Pour lui, actuellement, la misère des peuples autochtones pygmées est très inquiétante en République Démocratique du Congo. La plupart d'entre-eux n'ont pas d'habits, pas ses soins médicaux, pas des soins de santé de qualité, ils sont tout le temps discriminés.
''Cette discrimination pousse les peuples autochtones pygmées à se renfermer'' explique-t-il.
M. Théophile Buyana estime que l'article 53 de la loi n°22/030 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées puni tout ceux qui discriminent les peuples autochtones pygmées.
''Cette loi est un instrument de paix, de justice, qui est venue corriger les inégalités'' conclu-t-il.
Parmi les recommandations, les participants ont demandé au pouvoir public de mettre en pratique la loi n°22/030 du 15 juillet 2022 portant protection et promotion des droits des peuples autochtones pygmées, mettre fin aux inégalités socio-économiques entre peuples,...
Les Pygmées sont les plus célèbres des peuples autochtones d’Afrique; ils sont également les plus menacés. Du Burundi au Cameroun, en passant par les deux Congo, le Gabon, la République centrafricaine et la Guinée Equatoriale, ils restent dans l’ensemble un peuple menacé d’extinction.
L’ONU rapporte que les peuples autochtones comptent 5.000 cultures différentes et parlent la vaste majorité des 7.000 langues de la planète. Aujourd'hui, les peuples autochtones constituent 15% des individus les plus marginalisés de la planète.
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