Bunia : La centrale hydroélectrique de budana dans un risque de s'éteindre faute des financements pour sa réhabilitation durable (constat)

 




Par Jonathan Basimaki depuis Bunia




La plus grande et ancienne centrale hydroélectrique de Budana construite sur la rivière shari dans la province de l'ituri au nord-Est de la République Démocratique du Congo est dans un risque permanent de s'éteindre dans les prochaines années si aucun financement n'est octroyé dans un délai rapide par le gouvernement congolais pour sa réhabilitation. 

Depuis près de deux semaines, cette centrale électrique ne fournit pas le courant à une grande partie de la population de la ville de Bunia et d'autres agglomérations de la zone minière comme la grande radio cité de Mongwalu à cause d'une panne technique qui touche sa seconde turbune de près de 3 mégawatts.                 

Lors d'une visite guidée, certains journalistes de la province de l'Ituri ont pu accéder sur le site pour comprendre le fait mais la logistique est bien triste. D'abord, la plus grande turbune de plus de 6 mégawatts est en panne totale depuis une vingtaine d'années et les deux turbines moyennes sont dans la phase d'intervention ponctuelle pour échapper à des pannes sévères, sur  place, des techniciens de l'électrokimo (un bureau spécialisé pour l'électricité) de la société d'extraction d'or kilo moto (sokimo) étaient en plein travaux de réparation et maintenance.                        

Construit par les colons Belges depuis 1940, cette centrale hydroélectrique de Budana connait principalement le problème lié à la vétusté de ses machines et exige une réhabilitation d'urgence pour sauvegarder sa survie au bénéfice de la population locale.     

Depuis plusieurs années, des besoins ont été soumis aux autorités provinciales et nationales enfin de financer les travaux de la réhabilitation dans le but de remonter sa capacité d'antant de 10,8 mégawatts  mais en vain reconnait les sources de l'électrokimo. 

Une autre alternative serait aussi celle de remettre en mouvement deux autres centrales électriques de soleniama 1 et 2 pour secourir la population de l'axe nord de la ville où encore construire une autre centrale hydroélectrique dans la périphérie de Bunia afin de faire face à un besoin grandissant de la population dont la démographie galope du jour au lendemain.  

L'équipe technique de l'électrokimo sur le site de budana a déplorer le bouchage des conduites principales d'eaux menant sur la turbine par des gigantesques déchets plastiques produits par la population urbaine de la ville de Bunia.                        

À Bunia, des lamentations de la population s'accentuent du jour au lendemain. Des vendeuses des poissons frais au tenanciers des bars,les cris sont considérables.              

La centrale hydroélectrique de Budana appartient à la société d'État sokimo et  alimentait depuis sa conception la ville de Bunia (une agglomération de plus ou moins 1.million/hab.), la cité minière de mongwalu et d'autres centres commerciaux du territoire de djugu, la cité minière de watsa et le centre lacustre de kasenyi au bord du lac Albert, mais depuis la chute de sa capacité à moins de 5 mégawatts, cette distribution est quasiment difficile.

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