RDC : ''Je ne savais pas que la RDC appartenait à quelques individus seulement'' (Moïse Katumbi)

 




Par Jules Mbuyu




Le président du parti Ensemble pour la République Moïse Katumbi Chapwe a accusé le chef de l’ANR de lui avoir refusé le survol du territoire Congolais.

Selon l'ancien Gouverneur du Katanga, son jet privé n’a pas reçu d’autorisation de survol du pays alors qu’il devait se rendre au Qatar, pour participer à des réunions avec des responsables du football mondial et assister, entre autres, à la finale de la Coupe du monde, le 18 décembre prochain à Doha au Qatar, en sa qualité de membre de la Confédération africaine de football (CAF) et de la Fifa.

Les faits se sont déroulés le 12 décembre dernier. Moïse Katumbi sera obligé de prendre la route de Mokambo. C'est en Zambie que le patron du Tout-puissant Mazembe, qui n’a pas pu faire venir son jet privé à Lubumbashi.m, va  avoir l'autorisation d'embarquer dans son jet privé.

"J’ai demandé l’autorisation de survol il y a environ une semaine et le patron des services de renseignement a décidé de ne pas me l’accorder. Je ne savais pas que la RDC appartenait à quelques individus seulement'' dit-il.

Pourtant, Moise Katumbi est parmi les acteurs politiques qui ont combattus le régime de Kabila et ses méthodes, qu'il avait qualifié de ''dictatoriales''. Les mêmes méthodes qu'appliquent actuellement le régime Tshisekedi.

''C'est vraiment triste. Les histoires que nous avons combattues, ça recommencer encore. Heureusement qu'il y a des pays sont civilisés. J'ai demandé l'autorisation en Zambie, on venait de me Donnet cette autorisation. Comme il y z des gens qui s'approprient ce pays [RDC], trop c'est trop. Il y a un temps pour tout'' a conclu Katumbi.

Potentiel candidat à la présidentielle de 2024 en RDC, Moïse Katumbi Chapwe est né le 28 décembre 1964 à Kashobwe dans le Haut-Katanga, au sein de l’ethnie bemba, est un riche homme d’affaires, homme politique et dirigeant sportif de la République démocratique du Congo. Il est président de la plateforme électorale "Ensemble pour le changement". 

Il a été gouverneur de la province du Katanga de février 2007 à septembre 2015, date à laquelle il démissionne du gouvernorat et du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD)[2],[3]. Depuis 1997, il est le président du Tout Puissant Mazembe, club de football congolais, sacré cinq fois champion d'Afrique et finaliste de la Coupe du monde des clubs en 2010.

En 2015, Moïse Katumbi est décrit comme ''le deuxième homme le plus puissant en République démocratique du Congo après l'ex-président Joseph Kabila'' par l'hebdomadaire anglais The Economist et nommé ''personnalité de l'année 2015 selon un sondage mené par le magazine Jeune Afrique auprès de ses lecteurs[5]. Moïse Katumbi Chapwe fait partie de la coalition de l'opposition "Le Rassemblement".

Il est désigné candidat à la présidence par les opposants du G7, une coalition de 7 partis de l'opposition politique congolaise, en mars 2016, et par les opposants d'Alternance pour la République en mai 2016[9],[10]. En octobre 2016, un sondage mené par l'institut Berci et le Groupe d'étude sur le Congo (GEC) place Moïse Katumbi à la première place des intentions de vote pour cette élection présidentielle. 

L'élection présidentielle est repoussée, permettant à Kabila de se maintenir au pouvoir et provoquant une crise politique majeure dans le pays. Moïse Katumbi s'exile alors en Europe après avoir été condamné en République démocratique du Congo, ce qu'il a dénoncé comme étant un harcèlement judiciaire du régime de Joseph Kabila pour l'empêcher d'être candidat. Le 20 mai 2019, il effectue son retour en République démocratique du Congo après trois ans d'absence.


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