Lubumbashi : L'Adgrn outille les femmes leaders politiques sur la législation électorale

 




Par Jules Mbuyu



C'est sous le thème : ''système électoral, circonscriptions électorales et institutions politiques à mandat électif : forces et faiblesses'' qu'a démarré ce vendredi 18 novembre, un séminaire sur la législation électorale, à l'attention Fès femmes leaders politiques de Lubumbashi.

Selon l'Ongd Action pour le développement et la gestion des Ressources naturelles qui organise ces assises de deux jour avec le financement de la Fondation Hanss Seidel, ce séminaire vise à accroître la participation de la femme dans les institutions à mandat électif, notamment la présidence, le parlement, les assemblées provinciales,...


Prennent part à ce séminaire, les femmes des partis politiques dont l'Udps, l'Unc, le Pprd, Ensemble pour la République, Union fait la Force, CNC,...

Pour ce premier jour, deux orateurs étaient au rendez-vous à savoir : le professeur André Lisongomi Batibonda de l'Université de Lubumbashi et chercheur en sociologie politique et électorale a parlé de ''Politique électorale et structuration des circonscriptions électorales en RDC. Une contribution à l'étude de la géopolitique électorale''.

Pour lui, la politique électorale est le fondement du cadre global de la tenue des élections dans État ayant inscrit la démocratie dans sa Constitution comme type de système politique plébiscité par ses citoyens.

Dans son exposé, André L. est revenu sur les notions de politique électorale (ascendante, descendante et mixte), la politique électorale et le cycle électoral.

''Le cycle électoral fait allusion à la série des élections se déroulant à périodicité régulière'' a fait savoir l'orateur, avant de donner les quatre phases du cycle électoral. ''Il s'agit de la phase préélectorale, la phase électorale, la phase postélectorale et celle de la consolidation''.


Le professeur André L. a conclu son message en parlant des circonscriptions électorales.

Enfin, Françoise Kat Kambol, professeur à l'Université de Lubumbashi et spécialiste en sociologie politique s'est apaisantie sur son sous-thème : ''Genre et institutions politiques à mandat électif en RDC.

Pour elle, le genre est différent du sexe. ''Le genre vise l'égalité. C'est-à-dire les mêmes droits et devoirs aux hommes et aux femmes. Le sexe fait référence aux différences sociologiques entre hommes et femmes'' a-t-elle insistée.

Parlant des institutions à mandat électif en RDC, Kat Kambol cite la présidence de la République, le parlement (Assemblée nationale et sénat), les assemblées provinciales, le gouverneur et vice-gouverneur.



La représentativité des femmes dans les institutions à mandat électif


Le professeur Françoise Kat a constatée qu'après les trois élections présidentielles en RDC, il se dégage qu'aucune femme n'a été élue Chef de l'État.

En 2006, sur 33 candidats, 4 étaient des femmes et ont obtenu 1,35% des voix au total. En 2011, sur 11 candidats, aucune femme n'a postulée. En 2018, sur 21 candidats, il y a eu une seule femme candidate.

''Cette même situation se vit au niveau de l'Assemblée nationale, au sénat, dans les assemblées provinciales et des gouverneurs. Très peu des femmes sont élues. La chambre basse du parlement compte actuellement 64 députés femmes sur 500 sièges, contre 23 sénatrices sur 109 sièges. En termes de pourcentage, cela représente 12,8% pour l'Assemblée nationale et 21,1% au sénat'' regrette le professeur Kat.

Selon le classement de l'organisation mondiale des parlements nationaux, la RDC occupe la 154ème place en matière de représentativité des femmes au sein de l'Assemblée nationale. (Classement 2021).

Les femmes sont appelées à redoubler d'efforts pour changer la donne.


Les stratégies pour une bonne représentativité des femmes


''Il est important que les femmes prennent conscience de leur sous-représentativité, se mobilisent pour voter femmes, s'engagent à éradiquer les barrières socioculturelles, les préjugés, les stéréotypes qui leur empêchent de voter pour les femmes, militent pour la masculinité positive afin de faire des partenariats avec les hommes les élections qui se pointent à l'horizon, évitent de s'improviser femmes politiques sans aucune préparation, adhèrent à des partis politiques et faire des lobbying ainsi que de plaidoyer pour être rangées en ordre utile sur les listes des candidats aux prochaines élections'' a conclue l'oratrice.

Ce séminaire se clôture ce samedi 19 novembre 2022.

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